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  • domingo, 11 de setembro de 2016

    La prière altère-t-elle les desseins de Dieu ?



    Traduction: Jean Emmanuel Nunes

    Paris / France


    Kardec rappelle que : « La prière est recommandée par tous les Esprits ; renoncer à la prière, c'est méconnaître la bonté de Dieu ; c'est renoncer pour soi-même à leur assistance, et pour les autres au bien qu'on peut leur faire » (1).

    Christ enseigna : « C'est pourquoi, je vous dis : Quand vous priez pour demander quelque chose, croyez que vous l'avez reçu et cela vous sera donné » (2).

    La prière est revêtue de caractéristiques spéciales car outre la médication habituelle élaborée par la science, le magnétisme fait connaître le pouvoir de l’action fluidique et, le spiritisme nous révèle qu’une autre force puissante réside dans la médiumnité curatrice et dans l’influence de la prière. Sous la question 662 du Livre des esprits, le Codificateur fit le commentaire suivant : « Nous possédons en nous-mêmes, par la pensée et la volonté, une puissance d'action qui s'étend bien au delà des limites de notre sphère corporelle. La prière pour autrui est un acte de cette volonté. Si elle est ardente et sincère, elle peut appeler à son aide les bons Esprits, afin de lui suggérer de bonnes pensées et lui donner la force du corps et de l'âme dont il a besoin. Mais là encore la prière du cœur est tout, celle des lèvres n'est rien » (3).

    La presse nous informe que bien des médecins et des hôpitaux  à travers le monde contemporain incluent dans leurs traitements, de manière systématique, le recours à la stimulation de la pensée des patients pour fortifier leur espérance, leur optimisme, leur bonne humeur et leur spiritualité (religiosité), dans la mesure où il s’agit de moyens indispensables pour combattre les maladies. Ces façons d’agir fonctionnent comme des médicaments pour l’âme, qui ont des répercussions bénéfiques pour le corps physique. Cela a été surtout observé au sein des centres de traitement des maladies graves, comme le cancer ou d’autres pathologies exigeant du malade une force surhumaine.

    En 2012, le célèbre journal The Huffington Post a indiqué que Andrew Newberg, directeur de recherche à l’hôpital Thomas Jefferson et au Medical college, en Pennsylvanie, a réalisé une étude du cerveau à l’aide d’imageries par résonance magnétique qui a confirmé que la prière et la méditation affectent le cerveau humain. Sa recherche a montré que lorsqu’une personne prie, il se produit une augmentation de l’activité dans les lobes frontaux et dans l’aire du langage au sein du cerveau, qui est connue pour être active au cours de la conversation (4). D’après Newberg, une guérison physique peut découler du pouvoir de la prière.

    L’étude a été réalisée avec des cobayes qui se sont vu injecter des colorants radioactifs inoffensifs lorsqu’ils se trouvaient dans une prière ou une méditation profonde. Ce colorant a émigré vers les différentes parties du cerveau où le flux de sang est le plus fort. Newberg en est arrivé à la conclusion que, indépendamment de la religion, la prière générait une expérience neurologique parmi les personnes (5).

    Une question intéressante se pose alors, celle de la prière collective. La prière collective est-elle plus puissante ? Oui ! « La prière en commun a une action plus puissante quand tous ceux qui prient s'associent de cœur à une même pensée et ont un même but, car c'est comme si beaucoup crient ensemble et à l'unisson ; mais qu'importe d'être réunis en grand nombre si chacun agit isolément et pour son compte personnel ! Cent personnes réunies peuvent prier comme des égoïstes, tandis que deux ou trois, unies dans une commune aspiration, prieront comme de véritables frères en Dieu, et leur prière aura plus de puissance que celle des cent autres » (6).

    La pensée est une dynamo conductrice de la vie physique en direction de la vie spirituelle, car elle nous permet d’établir une relation positive avec les esprits qui participent aux activités curatrices. D’autre part, la pensée établit également un lien avec les esprits dont la présence peut être préjudiciable à notre guérison. Toute monnaie a deux faces, et les lois de la nature sont des routes à double sens. La pensée est une source d’énergie curatrice ou une source d’énergie destructrice.

    La prière sincère est, sans le moindre doute, l’un des moyens grâce auquel on peut parvenir à la guérison d’un mal. Aussi, cette question de la prière devrait être un sujet de réflexion constante dans les centres spirites. Au travers d’une étude sérieuse, on pourra éloigner les considérations fantaisistes, purement mystiques, qui empêchent d’atteindre son essence et son importance.

    Beaucoup contestent l’efficacité de la prière, affirmant que, puisque Dieu connaît les nécessités humaines, il n’y aurait pas besoin de prier, car l’Univers étant régi par des lois sages et éternelles, les suppliques ne peuvent jamais altérer les desseins du Créateur. Et pourtant si, car au travers du processus de modification comportemental, le malade gagne des forces pour neutraliser la maladie.

    Le spiritisme cherche à convaincre le malade de réorienter son comportement mental à travers une foi raisonnée, lui suggérant que la prière est plus puissante en cas d’attitudes morales de charité desquelles il résulte une motivation particulière qui le pousse à une vie saine et plus haute, bien au-dessus des déboires et des séductions du monde matériel.

    Alors, prions constamment !

    Jorge HESSEN

    Le 6 septembre 2016


    Source : A luz na mente, revista online
    Traduction : J.E.
    Bibliographie :

    1)    Allan Kardec, Evangile selon le spiritisme, ch. 27
    2)    Evangile selon Saint-Marc, 11:24
    3)    Allan Kardec, Livre des esprits, q. 662
    6)    Allan Kardec, Evangile selon le spiritisme, ch. 27