Traduction: Jean Emmanuel Nunes
Paris / France
Au travers des réseaux sociaux, ou d’Internet, on peut
accompagner les clameurs populaires légitimes face à l’actuelle scène politique
brésilienne. On observe une forte manifestation de reproches de la masse,
compte tenu des chemins obscurs que représentent, pour l’avenir de la patrie de
l’Évangile, le hissage présumé d’un drapeau enflammé par les idéaux
extrémistes. L’inconscient collectif est rempli de faits historiques
contemporains où la rampe de la flammèche ardente universelle de l’absolutisme
matérialiste fut déployé sous des monceaux de débris de cadavres de millions de
citoyens chinois, soviétiques, cubains, nord-coréens, assassinés au cours des
50 dernières années.
Au cours des deux derniers siècles, la violence idéologique
a provoqué de vastes scènes de combats peu glorieux. Toutes les sciences
sociales ont été mises à contribution pour trancher le grand débat entre
capitalisme et communisme. Quant au spiritisme, il apparaît dans la discussion
pour encourager la lutte pour la paix, afin que ne se perdent pas les bons
fruits de ceux qui ont travaillé et qui sont morts en s’efforçant péniblement
de parvenir à l’harmonie de tous. En vérifiant la survie, le spiritisme
réhabilite l’Évangile, répandant également les préceptes pérennes du Maître de
Nazareth dans l’intimité du cœur humain.
Avec la réincarnation pour pilier, la doctrine des esprits
élucide l’incohérence des théories égalitaires (communisme) et œuvre à la
vision du chemin adéquat de l’évolution sociale. En encadrant le socialisme par
les appels chrétiens, elle n’est pas ébloui par les réformes extérieures, car
elle conclut que le changement le plus considérable est celui de l’homme
intérieur, qui est la cellule vivante de l’organisme social de toutes les
époques, luttant pour la mise en œuvre des mouvements éducatifs de la créature
à la lumière, éternelle, de l’Évangile du Christ.
Le spiritisme annonce un régime de responsabilité, où chaque
esprit doit enrichir le catalogue de ses propres valeurs. « Ne soyez pas trompés par les utopies de
l’égalité absolue (communisme) au regard de la connaissance de la loi de
l’effort et du travail individuel, et ne vous transformez pas en instrument
d’oppression des magnats de l’économie et du pouvoir (capitalisme), en ayant
conscience des obligations nées de la solidarité humaine » (1).
N’adoptez pas le principe d’une révolution pour des
questions mineures, parce que seule l’évolution est l’amphithéâtre de
l’activité et de l’expérience, loin de toutes les guerres pour la compréhension
des liens fraternels qui réunissent la communauté universelle : « enseignez la fraternité légitime entre les
hommes et les patries, les familles et les groupes, élargissant les conceptions
de la justice économique et en corrigeant l’esprit exalté par les idéologies
extrémistes » (2).
Sur la question de l’inégalité vérifiée entre les classes
sociales, l’esprit Emmanuel éclaire : « l’inégalité sociale est le plus grand témoignage de la réalité de la
réincarnation, par laquelle l’esprit est confronté à une situation déterminée
de régénération et de rachat. En ce cas, on peut considérer que la pauvreté, la
misère, la guerre, l’ignorance, comme les autres catastrophes collectives, sont
des maladies de l’organisme social, consécutives à la situation d’épreuves de
la quasi-totalité de ses membres. Une fois la cause pathogène terminée grâce à
l’illumination spirituelle de tous en Jésus Christ, la maladie collective sera
éliminée des environnements humains » (3).
Méditant sur l’idéal communiste, le mentor de Chico Xavier
indique la chose suivante : « le
concept d’égalité absolue (communisme) est une erreur grave à toutes les étapes
de la vie. La tyrannie politique pourra tenter de pousser en ce sens mais la
spectaculaire uniformisation symbolique ne sera jamais qu’un effet extérieur,
car la véritable valeur de l’homme se situe en son for intérieur, là où chaque
esprit se définit par son propre effort » (4).
Allan Kardec indique : « L’inégalité des richesses est un de ces problèmes que l’on cherche en
vain à résoudre, si l’on ne considère que la vie actuelle. La première question
qui se présente est celle-ci : Pourquoi tous les hommes ne sont-ils pas
également riches ? Ils ne le sont pas par une raison très simple, c’est
qu’ils ne sont pas également intelligents, actifs et laborieux pour acquérir,
sobres et prévoyants pour conserver »
(5). Le Codificateur ajoute : « La
pauvreté est pour les uns l’épreuve de la patience et la résignation ; la
richesse est pour les autres l’épreuve de la charité et de l’abnégation… Le
pauvre n’a donc plus de motifs d’accuser la Providence, ni d’envier les riches,
et les riches n’en ont plus de se glorifier de ce qu’ils possèdent. S’ils en
abusent, ce n’est ni avec les décrets, ni avec les lois somptuaires qu’on
remédiera au mal » (6).
Dieu nous offre à tous une opportunité identique face à la
dynamique du temps. Nous avons tous le droit de conquérir la sagesse et l’amour
à travers l’enthousiasme individuel et l’accomplissement de son devoir.
S’agissant de la question du prolétariat, elle peut être résolue sans violence,
surtout lorsque les principes bénis de l’évangile seront catégoriquement
acceptés et mis en pratique. « Les
règlements passionnés, les grèves, les décrets unilatéraux, les idéologies
révolutionnaires sont des cataplasmes inexpressifs, qui compliquent la plaie de
la collectivité. Tous les hommes sont des prolétaires de l’évolution et aucun
effort de bonne réalisation sur Terre n’est indigne d’un esprit incarné. Chaque
machine exige une direction spéciale, et le mécanisme du monde requiert une
infinité d’aptitude et de connaissances » (8).
L’harmonie de la société ne se décide pas par décret, et ne
ressort pas du Parlement dont l’action se caractérise par une force
excessivement passagère. Il n’est pas nécessaire de perdre du temps dans des
débats stériles pour identifier la désillusion issue des thèses de Karl Marx. Il
faut réaffirmer que ses disciples (qui ne croient même pas en Dieu) « rêvent de l’égalité absolue entre les
créatures, sans comprendre qu’en recevant les mêmes droits de travailler et
d’acquérir devant Dieu (qu’ils y croient ou non !), les hommes, par leurs propres actions, sont
profondément inégaux entre eux, en intelligence, en vertu, en compréhension et
en moralité » (8).
Et c’est avec la même acuité que le notable Léon Denis
affirma : « L’avènement du
spiritisme est, qu’on ne s’y trompe pas, un des plus grands événements de
l’histoire du monde. Il y a 19 siècles, sur les ruines du paganisme agonisant,
au sein d’une société corrompue, le christianisme, par la voix des plus simples
et des plus méprisés, apportait, avec une morale et une foi nouvelles, la
révélation de deux principes jusque-là ignorés des foules : la charité et
la fraternité humaine. De même aujourd’hui, en face de doctrines affaiblies,
pétrifiées par l’intérêt matériel, impuissantes à éclairer l’esprit humain, une
philosophie rationnelle se dresse, portant en elle le germe d’une
transformation sociale, un moyen de régénérer l’humanité, en la débarrassant
des éléments de décomposition qui la stérilisent et la souillent »
(9).
Jorge HESSEN
Le 26 juillet 2014
Bibliographie :
1) F.C. Xavier/Emmanuel, A caminho da luz
2) F.C. Xavier/Emmanuel, A caminho da luz
3) F.C. Xavier/Emmanuel, O Consolador, q.
55
4) F.C. Xavier/Emmanuel, O Consolador, q.
56
5) Allan Kardec, Evangile selon le
spiritisme, ch. 16, §8
6) Allan Kardec, Evangile selon le
spiritisme, ch. 16, §8
7) F.C. Xavier/Emmanuel, O Consolador, q.
57
8) F.C. Xavier/Emmanuel, O Consolador, q.
234
9) Léon Denis, Après la mort, ch. 24
Source : A Luz na mente, juillet 2014
Traduction : J.E. NUNES