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  • segunda-feira, 11 de novembro de 2013

    Le cerveau humain

    Traduction: Jean Emmanuel Nunes

    Paris / France






    Le cerveau est un organe complexe, composé de liaisons, de filaments et de structures bien établis qui forment une connexion transportant des informations vers toutes les parties du corps physique. Dans la « matière grise »,  il n’y a pas une cellule individuelle pour chaque fonction distinctive, mais un groupe admirable les reliant entre elles à travers un « réseau neural ». L’activité normale des multiples espaces du cerveau contient toutes les fonctions cérébrales, y compris les expériences conscientes, telles que la pensée, la vue, l’ouïe, les arts.

    Chaque jour, la neuroscience affronte divers défis (exposés ou occultes) dans les entrailles crâniennes. « Le cerveau ressemble à un laboratoire compliqué où l’esprit (prodigieux alchimiste) effectue d’inimaginables associations atomiques et moléculaires, nécessaires aux extériorisations intelligentes » (1). C’est la machine («hardware humain») qui exprime l’intelligence au sein du monde matériel. Aussi, beaucoup de ceux qui étudient la pensée humaine font de l’intelligence un talent du cerveau. Bien fascinantes sont les transformations encéphaliques qui surviennent lors des efforts d’apprentissage des langues, de la musique, des sciences exactes, ou des arts en général. Il y a des altérations cérébrales même lors des transes médiumniques. Une recherche commune, réalisée par l’Université de Sao Paulo (USP) et l’Université Thomas Jefferson de Philadelphie (Etats-Unis), a procédé au monitoring des flux sanguins dans différentes régions du cerveau au cours de la psychographie, tout en observant l’activité cérébrale au travers de la tomographie par ordinateur au moyen d’une émission de photons uniques vers les aires actives et inactives. Il fut constater que la médiumnité altère la dynamique cérébrale (2). Cependant comme l’indique Andrew Newberg, directeur de recherche du Myrna Brind Center of Integrative Medecine, « la réaction cérébrale à la médiumnité ne reçoit qu’une faible attention scientifique » (3).

    Admirable et insolite est l’ensemble connexe de dizaines de milliards de neurones au sein d’un réseau spécifique et complexe, le cerveau peut être comparé au plus extraordinaire ordinateur que l’homme est encore incapable de construire. Ses sécrétions gouvernent les réactions de tout l’univers physiologique, travaillant en faveur de la vie physique et psychique. Il y a des ressemblances notables avec la cybernétique, car les ordinateurs contemporains sont de légitimes « cerveaux artificiels », bien qu’extrêmement élémentaires et, par analogie, réduits à un encéphale psychosomatique. Ce sont de simples banques de données qui choisissent entre deux options, d’après un code préétabli et en accord avec le monceau de données enregistrées dans ses mémoires. Il est clair que nous ne souhaitons pas affirmer que l’ordinateur serait intelligent, et encore moins qu’il aurait de l’intuition, mais il est exact d’indiquer qu’il met à profit l’une des qualités de l’intelligence humaine, à savoir la mémoire.

    Les résultats des recherches relatives aux réactions cérébrales, lorsque l’on étudie des langues, par exemple, font ressortir une expansion de l’hippocampe, parmi d’autres phénomènes encéphaliques. Mais peut-on déduire de l’influence des organes l’existence d’une relation entre le développement du cerveau et celui des habiletés et de l’intelligence ? Les Bienfaiteurs spirituels nous avertissent qu’il ne faut pas confondre « l’effet avec la cause. L’esprit a toujours les facultés qui lui sont propres ; or, ce ne sont pas les organes qui donnent les facultés [aptitudes et intelligence], mais les facultés qui poussent au développement des organes » (4).

    Le spiritisme et la science se complètent. Les principes du monde spirituel et les lois du monde matériel sont le visage d’un événement commun. La science a besoin du spiritisme, tout comme le spiritisme a besoin de la science. Isolés, ils ne parviendront à aucune solution et seront submergés dans le labyrinthe des suppositions risquées. La neuroscience a un angle essentiellement mécanique et, logiquement, dans ce cas il y a une différence de base entre la science matérialiste et la science spirite car, pendant que la première fait du cerveau celui qui extraie l’habileté et l’intelligence, la seconde ne fait de l’encéphale qu’un instrument de l’esprit, qui est l’être intelligent individualisé. Pour certains spécialistes, un des aspects perturbateurs du thème peut être synthétisé dans la question : « un petit cerveau est-il synonyme d’habiletés et d’intelligence minimales ? ; un cerveau imposant est-il la garantie d’une intelligence et d’habiletés majeures ? ». Il faut comprendre que l’habileté (aptitude) et l’intelligence sont des attributs essentiels de l’esprit, et donc que le corps physique n’est qu’une enveloppe qui sert d’instrument à l’exercice des capacités spirituelles. Toutefois, un cortex cérébral de grande taille est-il réellement l’indice d’une meilleure aptitude et d’une plus grande intelligence ? Un petit cerveau peut-il être l’indication d’une intelligence et d’une compétence moindre ? Les recherches de certains neuroscientifiques le garantissent.

    Cependant, on ne peut pas prévoir catégoriquement l’habileté et l’intelligence d’une personne selon la taille de son cerveau. « Un des élèves, qui étudiait à l’Université (Sheffield University), avait un QI de 126 et remportait des prix pour être le meilleur élève en mathématiques et menait une vie sociale normale. Mais, il ne possédait pas de cerveau, au sens littéral du terme… Lorsqu’il fut soumis à un examen, on a pu vérifier qu’au lieu d’avoir un cerveau normal d’une épaisseur de 4,5 cm entre les ventricules et la surface corticale, il n’y avait qu’une infime couche de tissu de moins d’un millimètre d’épaisseur. Son crâne n’était rempli que d’un fluide cérébro-spinal » (5). Il est très difficile d’expliquer ces curieux éléments afin d’apprécier la fonction que le cerveau joue. Ce sera donc un défi pour l’avenir que de répondre à ces questions pour une meilleure compréhension du sujet. Il est donc intéressant de poser la question suivante aux neuroscientifiques : Où est le siège de la conscience et de la pensée ? De quoi sont faites les voix et images du souvenir ? Où voyons-nous les images produites par l’imagination ? Qu’est-ce que l’inconscient et d’où proviennent les souvenirs qui surviennent avant que nous les ayons eu consciemment ? Qu’est-ce que la pensée et qu’est-ce qui anime le corps ? Il s’agit de points que la neuroscience ne permet pas d’expliquer.

    D’après l’esprit André Luiz, le cerveau « se divise en trois zones distinctes où, dans la première zone, se situe la résidence de nos impulsions automatiques, symbolisant l’abrégé vivant des travaux réalisés ; dans la seconde, se situe le domicile des conquêtes actuelles, où s’érigent et se consolident les qualités nobles que chacun est en train d’édifier ; dans la troisième, se situe la maison des notions supérieures, indiquant l’éminence qu’il nous faut atteindre. Dans la première, résident l’habitude et l’automatisme. Dans l’autre, résident l’effort et la volonté ; et, dans la dernière, résident l’idéal et le but supérieur à atteindre. C’est ainsi que ressortent le subconscient, le conscient et le superconscient. Comme chacun peut le voir, chacun possède en soi le passé, le présent et l’avenir » (6).

    Même lorsqu’elle semble stationnaire, la pensée (esprit) poursuit son chemin, sans reculade, sous l’action des forces visibles ou invisibles. En la volonté, « se trouve le contrôle qui la dirige vers telle ou telle direction, établissant les causes qui commandent les problèmes du destin. Sans elle, le désir peut conduire à des erreurs affligeantes conduisant à des siècles de réparation et de souffrance ; l’intelligence peut être emprisonnée dans l’entonnoir de la criminalité ; l’imagination peut créer de dangereux monstres dans l’ombre, et la mémoire, bien que fidèle à sa fonction d’enregistrement, selon la destination que la nature lui donne, peut tomber dans un déplorable relâchement » (7).

    Donc, dans l’optique spirite, le cerveau est la dynamo qui produit l’énergie mentale, selon la capacité de réflexion propre à chacun. La pensée (esprit) est la maîtresse de ce monde microscopique, où des milliards de corpuscules et d’énergies multiformes sont à l’œuvre. D’elles procèdent des flux de la volonté produisant un vaste réseau de stimuli réagissant devant les exigences du paysage extérieur ou répondant aux suggestions des zones intérieures. Placée entre l’objectif et le subjectif, elle agit en collaboration avec la loi divine en vue d’apprendre, de vérifier, de choisir, de rejeter, d’accepter, de recueillir, de garder, de s’enrichir, de s’illuminer, et de progresser sans cesse.

    Jorge HESSEN



    Source : Revista « A luz na mente », 17 mai 2013
    Traduction : Jean Emmanuel NUNES

    Bibliographie :

    1)    Francisco Candido Xavier, Emmanuel, Emmanuel
    2)    Les aires du lobe frontal sont liées au raisonnement, à la planification, à la génération du langage, au mouvement et à la solution des problèmes, de sorte que les chercheurs estiment que durant la psychographie « mécanique » se produit une absence de perception de soi-même et de la conscience.
    3)    Public Library of Sciences, décembre 2012
    4)    Allan Kardec, Livre des esprits, question 370
    5)    Bruce H. Lipton - Les études pionnières de Lipton sur la membrane cellulaire furent les précurseurs d’une nouvelle science, l’épigénétique, duquel il est devenu le fondateur et l’un de ses meilleurs spécialistes.
    6)    Francisco Candido Xavier, Emmanuel, No mundo maior

    7)    Francisco Candido Xavier, Emmanuel, Pensamento e vida