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  • domingo, 19 de abril de 2015

    Avortements : des fœticides en hausse alarmante

    Traduction: Jean Emmanuel Nunes

    Paris / France





    Le premier pays de l’ère post-moderne à légaliser l’avortement fut l’ancienne « Union soviétique », le 8 novembre 1920. Les hôpitaux soviétiques installèrent des unités spécialisées en salles communes, conçues pour réaliser des opérations à un rythme industriel. La seconde nation à légaliser l’avortement fut l’Allemagne nazie, en juin 1935, à travers une réforme de la Loi pour la prévention des maladies héréditaires pour la postérité, qui a permis l’interruption de grossesse chez les femmes dont on considérait qu’elles avaient une « mauvaise hérédité » ( « non aryennes » ou porteuses de déficiences physiques ou mentales).

    Entre 1996 et 2009, une cinquantaine de pays adoptèrent des lois libéralisant le « fœticide ». Dans tous les pays d’Europe, à l’exception de Malte, l’avortement n’est pas réprimé lorsqu’il intervient dans une situation contrôlée. Les pays de la péninsule Ibérique sont des exemples de cette libéralisation. En 2007, le Portugal légalisa l’avortement sans restriction jusqu’à la 10e semaine de grossesse et, au-delà de cette période, en cas de malformation fœtale, de viol ou de danger pour la vie ou la santé de la mère. En Espagne, une loi similaire est entrée en vigueur en 2010. Cuba est l’unique pays hispanique où l’avortement est légal sans aucune restriction.

    Aux Etats-Unis, la condamnation d’une femme à 20 ans de prison pour le crime de « fœticide » a ranimé le débat sur l’avortement sur les terres de « l’oncle Sam » et a provoqué des réactions quant à la criminalisation des femmes enceintes qui interrompraient leur grossesse. Le cas de Purvi Patel, âgée de 33 ans, est le premier dans le pays qui conduit à voir une femme être accusée, condamnée et jetée en prison pour fœticide, après avoir interrompu sa propre grossesse, selon la « National Advocates for Pregnant Women » (NAPW), organisation nationale de défense des droits de la femme enceinte ayant son siège à New York (1). L’avortement est légal aux Etats-Unis, et la loi prohibitive (2) ne s’applique pas aux avortements effectués en clinique. Purvi Patel fut condamnée parce que, d’après l’accusation, au lieu d’avoir recouru à une clinique, elle aurait pris des remèdes illégaux ayant produit la fausse couche. Au moins 42 Etats américains prohibent les avortements après une période de grossesse déterminée, et 26 obligent les femmes voulant avorter à devoir attendre au moins 24 heures avant d’y procéder.

    Récemment, le cas d’une femme enceinte ayant reçu des coups de couteau et qui a vu son fœtus être retiré de son ventre par une autre femme, dans le Colorado (Etats-Unis), entraîna de nombreuses réactions en faveur de lois réprimant le fœticide, notamment de la part des groupes antiavortement. Beaucoup d’Etats nord-américains restreignent la possibilité pour les mineurs d’avorter, en exigeant le consentement de leurs parents. Les lois de certains Etats fédérés restreignent aussi la prise en charge des avortements par les programmes de santé, et d’autres qui permettent aux diverses institutions de refuser de procéder à des avortements, que ce soit pour des motifs religieux ou autres (3).

    Les Américains s’éveillent à ce cauchemar horrible de la légalisation de l’assassinat de bébés en des ventres criminels. A l’opposé de cet éveil américain contre l’avortement, il y a des défenseurs insensés de l’avortement (qui ont eu le droit de [re]naître) qui se battent pour que l’avortement soit légalisé au Brésil. Les pros avortement naïfs évoquent les mauvaises conditions dans lesquelles ils sont réalisés dans les cliniques clandestines. Mais, quel est le poids des arguments de nos compatriotes, car il ne faudrait pas croire que la légalisation de l’avortement au Brésil résoudra la question de l’assassinat d’enfants dans l’utérus. Au contraire, leur nombre explosera ! ! Et le pire, c’est que cela continuera à être pratiqué en secret et sans contrôle, car la clandestinité est le complice de l’anonymat, qui n’exige aucune explication de la part des femmes qui cachent à la société le monstrueux délit de l’avortement pratiqué.

    A l’exception de la grossesse qui mettrait en danger la vie de la femme enceinte, aucune autre justification ne peut être admise comme permettant à une femme de procéder à un avortement, y compris les malheureuses situations où la grossesse est le résultat d’un abus sexuel. Si l’on pouvait comprendre les implications sinistres qui sont réservées à celles qui avortent, des millions de femmes réfléchiraient à deux fois avant de réduire à néant l’être sans défense qui est dans leur propre ventre.

    Défendre le droit de la femme sur son corps, comme argument pour justifier la dépénalisation de l’avortement, est un délire psychotique. Le corps de l’embryon n’est pas celui de la femme, vu qu’elle ne fait qu’abriter, durant la grossesse, un autre corps qui n’est en aucune façon l’extension du sien. L’enfant à naître n’est pas un objet quelconque, semblable à une machine de chair que l’on pourrait éteindre en fonction des intérêts circonstanciels, mais un être humain ayant droit à protection dans l’endroit le plus fantastique et le plus sublime que Dieu créa : le temple de la vie, c’est-à-dire l’utérus maternel.

    Ne nous trompons pas, la médecine qui réalise des avortements dans les pays ayant légalisé l’assassinat de bébés dans le ventre maternel est une médecine criminelle. Il n’y a pas de lois humaines qui puissent atténuer cette situation devant la loi de Dieu. Il semble qu’au Brésil le taux d’interruption volontaire de grossesse dépasse le taux de naissance. Cette situation a conduit des groupes favorables à la légalisation de l’avortement au Brésil à plaider pour le rendre facile, accessible, hygiénique, juridiquement « acceptable ». Mais, quoi qu’il puisse advenir, il ne faudra jamais oublier que l’avortement, qu’il soit légal ou illégal, sera toujours un crime devant les Lois divines !

    Chico Xavier indiquait qu’il fallait « méditer à propos de l’avortement criminel, dès lors qu’il fallait voir en lui l’un des grands générateurs de maladies à l’étiologie obscure, et d’obsessions cataloguables dans les pathologies de la pensée, qui occupent de vastes ailes des hôpitaux et des prisons » (4). Et il ajouta : « si dans les années passées, il y avait eu légalisation de l’avortement, et que celle qui fut ma chère mère avait accepté une telle légalité, une légalité profondément illégale, je n’aurais pas pu bénéficier de cette existence actuelle, où j’apprends à connaître ma propre nature et à combattre mes défauts, recevant l’aide de tant d’amis » (5). 

    Le témoignage du Sublime fils de Pedro Leopoldo ne peut être jeté à la poubelle. Au contraire, il doit être constamment conservé dans le coffre-fort de la conscience lucide de chaque être humain.

    Jorge HESSEN

    Le 6 avril 2015

    Source : A luz na mente, revista online
    Traduction : J.E.

    Bibliographie :

    1) http://www.bbc.co.uk/portuguese/noticias/2015/04//150401
    2) des lois restrictives ont été fréquemment employées pour limiter le droit des femmes à l’avortement, pourtant garanti par la cour suprême des Etats-Unis en 1973
    3) http://www.bbc.co.uk/portuguese/noticias/2015/04//150401
    4) Emmanuel/Francisco Candido Xavier, « Religião dos espiritos », ed. FEB 2001
    5) http://www.editoraideal.com.br/chico/perguntas-21