menu

  • LEITORES
  • sábado, 19 de junho de 2010

    Don d'organes pour transplantation




    Traduction: Jean Emmanuel Nunes

    Paris / France




    Parmi les pratiques médicales de toutes les spécialités, la transplantation d'organes est celle qui démontre avec le plus de clarté l'étroite relation entre la mort et la nouvelle vie, la renaissance de ses cendres comme le Phénix : l'oiseau mythologique symbole du renouvellement du temps et de la vie après la mort (1).

    Cette thématique " don d'organes et transplantations " est très contemporaine sur la scène terrestre. Sur ce sujet, les informations instructives émanant des bienfaiteurs spirituels ne sont pas très abondantes. Le projet sur le génome, les recherches sur les cellules souches embryonnaires et autres font apparaître l'étendue de la science humaine. Les transplantations, qui, lors d'époques reculées, étaient replets de cas de rejets, sont devenues des pratiques modernes de recomposition organique. Les expériences de recherche in vivo visant à la régénération des cellules et ayant pour perspective d'améliorer la vie ne cessent d'avancer, même si ces recherches ne font encore que leurs premiers pas. C'est de bon augure pour l'avenir de la science contemporaine. Toutefois, la peur de l'inconnu plane dans l'imaginaire de beaucoup.

    Certains spirites se refusent de leur vivant à autoriser le don de leurs organes après leur désincarnation, en arguant du fait que Chico Xavier n'était pas favorable aux transplantations. Ceci n'est pas vrai ! Il est nécessaire d'expliquer que Chico Xavier, lorsqu'il a dit : " ma médiumnité, ma vie, je les ai dédiées à ma famille, à mes amis, à la population. Ma mort est à moi. J'ai ce droit. Nul ne peut toucher à mon corps ; il doit retourner à la mère Terre... ", l'a fait, alors que Chico était encore incarné, parce qu'il avait reçu diverses propositions inopportunes pour que son cerveau soit étudié après sa désincarnation. Il est alors facile de comprendre cette peur que son corps puisse être profané dans cet objectif.

    Nous ne pouvons pas oublier que, aujourd'hui, nous sommes des donateurs potentiels. Demain, nous, ou les membres de notre famille ou nos amis, pouvons être des receveurs potentiels... Pour la majorité des personnes, la question du don est très lointaine et est aussi distante que la mort. Mais pour celui qui est en train d'attendre un organe pour une transplantation, elle signifie l'unique possibilité de vie (2). Joanna de Angelis, ayant connaissance de cette importance, relève : " Véritable bénédiction, la transplantation d'organes concède une opportunité de poursuite de l'existence physique, sous la forme d'un moratoire, grâce auquel l'esprit continue son périple organique. Au final, la vie dans le corps est un moyen d'atteindre la plénitude, qui est la vie en elle-même, ardente et véritable " (3).

    Lors d'une interview à TV Tupi en août 1964, Francisco Candido Xavier commentait que la transplantation d'organes, dans l'opinion des esprits sages, est un problème scientifique très légitime, très naturel, qui doit aller de l'avant. Les esprits, selon Chico Xavier, n'estiment pas que la transplantation d'organes soit contraire aux lois naturelles. Car, il est très naturel que, lorsque nous nous dépossédons du corps physique, nous puissions donner les organes pouvant servir à des compagnons ayant besoin d'eux, et qui pourront les employer avec profit (4).

    Le don d'organes pour transplantation est parfaitement légitime. Divaldo Franco certifie : " Si la miséricorde divine nous confère une organisation physique saine, il est juste et autorisé, après que nous ayons utilisé ce patrimoine, de l'offrir, grâce aux importantes conquêtes de la science et de la technologie, à ceux qui sont venus avec cette carence afin qu'il puisse poursuivre leur temps " (5).

    Il n'y a pas, en outre, de réflexes traumatisants ou inhibiteurs dans le corps spirituel en contrepartie de la mutilation du corps physique. Le donateur de ses yeux ne deviendra pas aveugle dans l'au-delà. S'il en était ainsi, qu'est-ce qu'il adviendrait de ceux qui ont eu leurs corps consumés par le feu ou désintégré lors d'une explosion ? (6).

    Quand peut-on dire qu'une personne est réellement morte ? Selon l'American Society of Neuroradiology, la mort encéphalique est un état irréversible de cessation de tout l'encéphale et des fonctions neurales, résultant d'un œdème et d'une destruction massive des tissus encéphaliques, même si l'activité cardio-pulmonaire peut être maintenue grâce à des systèmes avancés de soutien vital et des mécanismes de ventilation (7).

    Le point crucial de la question est la mort encéphalique, à partir de laquelle des organes ou des parties du corps humain sont déplacés pour une utilisation immédiate au profit de malades qui en ont besoin.

    Donc, être en mort encéphalique, c'est être dans une condition d'arrêt définitif et irréversible de l'encéphale, incompatible avec la vie et duquel nul ne peut jamais récupérer (8). Étant en mort cérébrale, vérifiée par des examens conventionnels appuyés également par des moyens issus de la technologie moderne, seuls des appareils peuvent maintenir la vie végétative, parfois pour un temps indéterminé. C'est dans cet état qu'il y a possibilité pour le donateur d'organes de " mourir " et que ses organes peuvent être mis à profit, dans la mesure où les organes qui ne bénéficient plus d'une irrigation sanguine ne peuvent plus servir à des transplantations. Serait-ce de l'euthanasie ? Il est évident que présenter les choses sous cet angle serait dépourvu de toute argumentation scientifique pour condamner la transplantation d'organes : il n'y a en aucune façon euthanasie puisqu'il s'agit de cas de morts encéphaliques démontrées (9).

    Dans le monde entier, la médecine tient la mort encéphalique pour certaine, ce qui inclut la mort du tronc cérébral (10), lorsqu'elle est constatée au travers de deux examens neurologiques dans un intervalle de six heures, suivi d'un examen complémentaire. Ainsi, lorsque la cessation irréversible de la fonction neurale a été constatée, ce patient sera mort selon l'unanimité de la littérature médicale.

    Une question qui se pose souvent et celle du rejet par l'organisme après l'acte chirurgical. Chico Xavier nous vient en aide lorsqu'il explique : André Luiz considère le rejet comme un problème clairement compréhensible, du fait que l'organe du corps spirituel se trouve présent dans le receveur. L'organe périsprital suscite des éléments de défense du corps que les ressources immunologiques vont naturellement permettre de réprimer ou de contenir dans un futur proche (11). À partir de 1967, divers médicaments immunosuppresseurs (cyclosporine, azatiaprine et corticoïdes) se sont développés, visant à réduire la possibilité de rejet, permettant ainsi aux receveurs d'organes d'avoir de meilleures chances de survie (12). Statistiquement, ce qu'il y a, c'est que le taux de survie des transplantés est extrêmement élevé. Et cela grâce non seulement aux techniques médicales qui se perfectionnent constamment mais aussi, grâce aux schémas immunosuppresseurs qui se sont développés et qui se sont considérablement accrus, certains schémas permettant actuellement d'atteindre des taux de zéro pour cent (0 %) de rejet cellulaire aigu lors de la phase initiale de la transplantation, c'est-à-dire lorsqu'elle s'effectue (13).

    André Luiz explique que lorsque la cellule est retirée de sa structure formatrice, dans le corps humain, pour être placée en laboratoire dans un autre environnement énergétique, elle perd le commandement mental qui l'orientait et en vient, de cette manière, à s'individualiser ; en étant implantée dans un autre organisme (par transplantation, par exemple), elle tendra à s'adapter à ce nouveau commandement (spirituel) qui la revitalisera et qui coordonnera ensuite sa trajectoire (14).

    Cette condition se trouve corroborée par Joanna de Angelis qui expose : lorsque l'organe est transféré dans un autre corps, le périsprit de l'incarné en vient automatiquement à l'influencer, l'adaptant à ses besoins, ce qui exigera de la part du patient bénéficiaire une urgente transformation morale pour devenir meilleur, afin que sa liste d'épreuves soit également modifiée grâce à sa rénovation intérieure, engendrant de nouveaux motifs permettant de s'en délier, pour parvenir au bonheur qu'il recherche et qu'il ne mérite peut-être pas encore (15).

    Les esprits affirmèrent à Kardec que le dégagement du corps physique est un processus graduel qui peut durer des minutes, des heures, des jours, des mois (16). Bien qu'avec la mort physique il n'y ait plus la moindre vitalité dans le corps, il y a néanmoins des cas où l'esprit dont la vie fut toute matérielle, sensuelle, reste attelé à sa dépouille, du fait de l'affinité qu'il a à la matière (17). Par ailleurs, nous ne devons pas oublier les cas qui se produisent tous les jours dans nos grandes villes, à savoir la pratique de l'autopsie imposée par la loi dans les cas de mort violente ou sans cause déterminée : on ouvre le cadavre au niveau du sternum jusqu'au bas du ventre, mettant à nu ses viscères thoraco-abdominales (18). On ne doit pas perdre de vue la question du mérite individuel. La destinée des esprits désincarnés serait-elle à la merci de la décision des hommes lorsqu'ils leur retirent leurs organes en vue d'une transplantation, lorsqu'ils procèdent à la crémation de leurs corps ou lorsque leurs viscères sont réduites en morceaux lors d'une autopsie ? ! Le bon sens et la raison crient que cela n'est pas possible, parce que ce serait admettre une justice du hasard alors que le hasard n'existe pas ! (19).

    Pour synthétiser, le don d'organes pour transplantation n'affectera pas l'esprit du donateur, sauf si l'on accepte que la loi de Dieu est injuste et que nous sommes en un globe à la dérive de sa volonté. Souvenons-nous que selon les statuts du Père, il n'y a pas de place pour l'injustice, et la transplantation d'organes (prouesse de la science humaine) est une occasion importante parmi d'autres mises à notre disposition pour l'exercice de l'amour.

    Jorge Hessen
    E-Mail: jorgehessen@gmail.com
    Site: http://jorgehessen.net

    Bibliographie:
    1) Mario Abbud Filho. Ex-président de l'association brésilienne de transplantation d'organes. Président de la société de médecine et de chirurgie de São José do Rio Preto
    2) Doação de orgãos e transplantes, de Waldemir Lisso
    3) Divaldo Pereira Franco/Joanna de Angelis, Dias gloriosos
    4) Revista espirita Allan Kardec, n° 38
    5) Divaldo Pereira Franco, Seara de luz
    6) Quem tem medo da morte ?, Richard Simonetti
    7) Rita Maria P. Santos, Dos transplantes de orgãos à clonagem
    8) Transplantes de orgãos na visão espirita, Evandro Noleto Bezerra
    9) Transplantes de orgãos na visão espirita, Evandro Noleto Bezerra
    10) Le tronc cérébral, et non le cœur, est reconnu comme étant l'organisateur et le "commandant" de tous les processus vitaux. En lui se trouvent logés la capacité neurale pour la respiration et les battements cardiaques spontanés ; sans tronc, nul ne peut respirer par lui-même.
    11) Revista espirita Allan Kardec, n° 38
    12) Folha de S. Paulo, 15 mai 2001
    13) Interview du professeur Jota de Paula, Pratica hospitalar, novembre-décembre 2002
    14) Francisco Candido Xavier/André Luiz, Evolução em dois mundos, chapitre 5
    15) Divaldo Pereira Franco/Joanna de Angelis, Dias gloriosos
    16) Allan Kardec, Le livre des esprits, question 155
    17) Euripedes Kühl, Entrevista espiritual : Doação de orgãos e transplantes, reprenant le commentaire de Kardec sous la question 155 du Livre des esprits
    18) Transplantes de orgãos na visão espirita, Evandro Noleto Bezerra
    19) Transplantes de orgãos na visão espirita, Evandro Noleto Bezerra