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  • domingo, 20 de novembro de 2011

    Dons d’organes


    Par Jorge Hessen, Reformador, octobre 2005.
    Traduction Charles Kempf

    Parmi les pratiques médicales de toutes les spécialités,la greffe d'organes est celle qui montrele plus clairement le lien étroit entre la mort etla nouvelle vie, la renaissance des cendrescomme le Phénix : l'oiseau mythologique symboledu renouveau du temps et de la vie aprèsla mort.(i)

    Le thème du " don d'organes et des greffes "est d'actualité sur la terre. Les informationsinstructives des Guides Spirituels sur le sujet nesont pas si nombreuses. Le projet Génome, lesrecherches sur les cellules souches embryonnaireset autres marquent la portée de la sciencehumaine. Les greffes, sujettes à de nombreuxcas de rejets à des époques reculées, sont devenuesdes pratiques actuelles de recompositionorganique. La réalisation in vivo d'expériencesvisant à la régénération de cellules et la perspectived'amélioration de la qualité de vieavancent, dans un domaine où les recherchesfont encore leurs premiers pas. Les attentes dela science contemporaine sont sous d'heureuxauspices. Cependant, la peur de l'inconnu planedans l'imagination de beaucoup.

    Certains spirites refusent d'autoriser, pendantleur vie, le don d'organes après leur désincarnation,en alléguant que Chico Xavier n'était pasfavorable aux greffes. Ce n'est pas vrai ! Il fautclarifier que lorsque Chico a affirmé : j'ai dédiéma médiumnité et ma vie à ma famille, à mesamis, au peuple. Ma mort m'appartient. J'ai cedroit. Personne ne peut toucher à mon corps ;il doit aller à notre mère la Terre…, il l'a faitparce qu'il avait reçu, alors qu'il était encoreincarné, plusieurs propositions inopportunesd'étudier son cerveau après sa désincarnation.D'où ses craintes compréhensibles que soncorps ne soit profané dans ce sens.

    Nous ne pouvons oublier qu'aujourd'hui, noussommes des donneurs potentiels. Demain,nous, ou des proches de notre famille, pouvonsdevenir des récepteurs potentiels. (…)
    Pour la majorité des personnes, la question dudon est aussi lointaine et distante que la mort.Mais pour ceux qui attendent un organe pourune greffe, elle est souvent l'unique possibilitéde vie (ii) ! Joanna de Ângelis, soulignant cetteimportance, affirme : (…) Véritable bénédiction,la greffe d'organes donne l'occasion depoursuivre une existence physique, en conditionde moratoire, par lequel l'Esprit continueson périple organique. En fin de compte, la viedans le corps est un moyen pour atteindre laplénitude - qui est la vie elle-même, bouillonnanteet réelle. (iii)

    Lors d'un interview à la chaîne de télévisionTupi en août 1964, Francisco Cândido Xaviercommente que la greffe d'organes, selon lesEsprits savants, est une question très légitimede la Science, très naturelle et doit être menée àbien. Selon Chico Xavier, les Esprits - necroient pas que la greffe d'organes soit contraireaux lois naturelles. Il est bien naturel que, ennous détachant du corps physique, nous donnionsles organes encore fonctionnels à descompagnons qui en ont besoin, afin qu'ils puissenten faire une utilisation bénéfique. (iv)

    Le don d'organes pour les greffes est tout à faitlégitime. Divaldo Franco certifie : Si la miséricordedivine nous alloue un organisme physiquesain, il est juste et valide, après que nousavons utilisé ce patrimoine, de l'offrir, grâce auxconquêtes précieuses de la science et de la technologie,à ceux qui sont venus avec des carencesafin de leurpermettre dep o u r s u i v r eleur parcours.
    (v)

    Il n'y a pasnon plus deconséquencestraumatisantesou inhibitoiresdans le corpsspirituel, encontrepartie àla mutilationdu corps physique.Celuiqui fait don de ses yeux ne sera pas aveugledans l'au-delà. S'il en était ainsi, qu'adviendraitilde ceux qui ont eu leur corps consumé par lefeu ou désintégré dans une explosion ? (vi)

    Quand peut-on affirmer qu'une personne estréellement morte ? Selon l'American Society ofNeuroradiology, la mort encéphalique est l'étatirréversible de cessation de tout l'encéphale etdes fonctions neurales, résultant d'un oedème etd'une destruction massive des tissus encéphaliquesbien que l'activité cardio-pulmonairepuisse être maintenue par des systèmes avancésd'assistance vitale et des mécanismes de ventilation.
    (vii)

    Le grand vacarme du sujet est la (…) mortencéphalique, après laquelle des organes ou desparties du corps humain sont prélevés pourune utilisation immédiate chez des malades quien ont besoin.
    (…) L'état de mort encéphalique revient doncà être dans une situation d'arrêt définitif et irréversiblede l'encéphale, incompatible avec la vieet de laquelle jamais personne ne guérit. (viii)
    En situation de mort cérébrale, attestée par desexamens conventionnels et appuyée sur lesmoyens de la technologie moderne, seuls desappareils peuvent maintenir la vie végétative,parfois pour une durée indéterminée. C'estdans cet état que l'on vérifie la possibilité que ledonneur d'organes " meure " et ce n'est qu'alorsque seso r g a n e sp e u v e n têtre utilisés- vu que leso r g a n e ssans irrigationsanguinene peuventplusêtre utiliséspour desg r e f f e s .S'agirait-ild'euthanasie? Évidemment,considérer ce fait comme telmanque d'argumentation scientifique (…) etcondamnerait la greffe d'organes : l'euthanasien'est absolument pas applicable dans ces cas demort encéphalique avérée. (ix)

    La Médecine, dans le monde entier, affirmeavec certitude que la mort encéphalique, quiinclut la mort du tronc cérébral (x) , ne peutêtre constatée que par deux examens neurologiques,avec un intervalle de six heures, et unautre complémentaire. Ainsi, lorsque la cessationirréversible de la fonction neurale est constatée,le patient est mort, à l'unanimité de la littératuremédicale.

    Une autre question souvent soulevée est le rejetde l'organisme après la greffe. Chico Xaviernous aide sur ce point, en expliquant : AndréLuiz considère le rejet comme un problèmefacilement compréhensible, par l'existence del'organe du corps spirituel chez le récepteur.L'organe périsprital stimule les éléments dedéfense du corps, que les moyens immunologiquespourront, dans un futur proche, soutenirou réfréner naturellement. (xi) À partir de1967, plusieurs médicaments immunosuppresseursont été développés (cyclosporine, azathioprineet corticoïdes), qui visaient à réduirel'incidence de rejet, ce qui a permis aux récepteursd'organes une survie plus longue. ‘xii)

    (…) statistiquement, le taux de survie destransplantés est extrêmement élevé. C'est grâcenon seulement aux techniques médicales, quis'améliorent en permanence, mais aussi grâceaux schémas immunosuppresseurs qui se sontconsidérablement développés et élargis : il existeaujourd'hui des schémas qui réduisent à zéropourcent (0%) le rejet cellulaire aigu dans laphase initiale de la greffe, où ils se produisent.(xiii) André Luiz explique que lorsque la celluleest retirée de sa structure formatrice dans lecorps humain, et est transférée médicalementvers un autre milieu énergétique, elle perd lacommande mentale qui la guidait et ainsi, elles'individualise ; implantée dans un autre organisme(par exemple suite à une greffe), elle tendraà s'adapter au nouveau commandement(spirituel) qui la revitalisera puis coordonnerasa trajectoire. ((xiv)

    Cette situation est corroboréepar Joanna de Ângelis quand elleexplique : (…) En transférant l'organe vers unautre corps, automatiquement le périsprit del'incarné commence à l'influencer, en le moulantselon ses besoins, ce qui exigera du patientrécepteur l'amélioration morale urgente, afinque sa carte d'épreuves soit également modifiéepar sa réforme intime, générant de nouveauxéléments déclencheurs pour le bonheur recherchéet qu'il ne mérite peut-être pas encore. (xv)
    Les Esprits ont affirmé à Kardec que le dégagementest beaucoup moins rapide et durequelquefois des jours, des semaines et mêmedes mois. (xvi) Bien qu'après la mort physiqueil n'y ait plus aucune vitalité dans le corps, il y ades cas où l'Esprit, dont la vie a été toute matérielle,sensuelle, reste lié à la dépouille, par l'affinitéqu'il accorde à la matière. (xvii)

    Toutefois, rappelons aussi une situation qui seproduit quotidiennement dans les grandesvilles : la pratique de l'autopsie, exigée par laLoi, dans les cas de morts violentes ou sanscause déterminée ; on ouvre le cadavre, dusternum jusqu'au bas-ventre, exposant les viscèresdu thorax et de l'abdomen. (xviii) On nepeut perdre de vue la question du mérite individuel.(…) Le destin des Esprits désincarnésserait-il à la merci de la décision des hommesde leur retirer les organes pour des greffes, d'incinérerleurs corps ou de couper leurs viscèresà l'occasion d'une autopsie ?! Le bon sens et laraison affirment hautement que ceci n'est paspossible, cela reviendrait à admettre la justicedu hasard et le hasard n'existe pas ! (xix)

    En résumé, le don d'organes pour les greffesn'affectera pas l'Esprit du donneur, sauf sinous croyons injuste la Loi de Dieu et si noussommes sur la Terre à la dérive de Sa volonté.Rappelons-nous que dans les Statuts du Père, iln'y a pas de place pour l'injustice, et la greffed'organes (prouesse de la science humaine) estune précieuse opportunité parmi tant d'autresmises à la disposition pour l'exercice de l'amour.



    Références Bibliographiques :
    (i) Mario Abbud Filho, ex-président de l'Association Brésilienne de Greffe d'Organes. Président de la Société de Médecine et de Chirurgie de São José do Rio Preto. Membre de l'American Society of Transplant Physician. Membre de l'International Transplantation Society, selon http://members.tripod.com/themedpage/artigos_doacao.htm, accès le 12/04/2005.
    (ii) Doação de Orgãos e Transplantes de Wlademir Lisso / Cleusa M. Cardoso de Paiva, disponible sur http://lissoportalespirita.com.br/sintese.htm, accès le 15/04/2004.
    (iii)FRANCO, Divaldo Pereira. Dias Gloriosos, par l'Esprit Joanna de Ângelis. Salvador, Ed. LEAL, 1999. Chap. " Greffes d'organes ".
    (iv) Publié dans la Revista Espirita Allan Kardec, X° année, n° 38.
    (v) FRANCO, Divaldo Pereira. Seara de Luz. Salvador, Ed. LEAL [le livre contient une série d'interviews accordés par Divaldo entre 1971 et 1990].
    (vi) SIMONETTI, Richard. Qui a peur de la mort ?. Édition CESAK.
    (vii) Dos Transplantes de Orgãos à Clonagem, de Rita Maria P. Santos. Ed. Florense, Rio/RJ, 2000, p. 41.
    (viii) BEZERRA, Evandro Noleto. La greffe d'Organes dans la Vision Spirite, publié dans Reformador - octobre 1998, p. 314.
    (ix) Idem.
    (x) Le tronc cérébral, et non le coeur, est reconnu comme étant l'organisateur et le " commandant " de tous les processus vitaux. Il inclut la capacité neurale pour la respiration et les battements cardiaques spontanés ; sans tronc personne ne peut respirer par soi-même.
    (xi) Voir Revista Espirita Allan Kardec, X° année, n° 38.
    (xii) Folha de São Paulo, A3, "Opinion", 15 mai 2001.
    (xiii) Interview du Professeur Docteur Flávio Jota de Paula. Médecin de l'Unité de Greffe du Rein du HC/FMUSP. 1° Secrétaire de l'Association Brésilienne de Greffe d'Organes (ABTO). Directeur du I° Mini-Marathon de Greffés du Brésil. Publié dans Prática Hospitalar, VI° année, n° 24, nov-déc/2002.
    (xiv) XAVIER, Francisco Cândido. Évolution dans les deux mondes, par l'Esprit André Luiz. Chapitre 5, " Cellules et Corps Spirituel".
    (xv) FRANCO, Divaldo Pereira. Dias Gloriosos, par l'Esprit Joanna de Ângelis.
    (xvi) KARDEC, Allan. Le Livre des Esprits. Livre Deuxième, chapitre III, question 155.
    (xvii) KÜHL, Euripedes. Interview Virtuel : Dons d'Organes et Greffes. www.cvdee.org.br/ accès le 24/4/2005. Source : Commentaire de Kardec à la question 155 du Livre des Esprits.
    (xviii) Voir BEZERRA, Evandro Noleto. La greffe d'Organes dans la Vision Spirite, publié dans Reformador - octobre 1998, p. 315.
    (xix) Idem.