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  • domingo, 11 de setembro de 2016

    La prière altère-t-elle les desseins de Dieu ?



    Traduction: Jean Emmanuel Nunes

    Paris / France


    Kardec rappelle que : « La prière est recommandée par tous les Esprits ; renoncer à la prière, c'est méconnaître la bonté de Dieu ; c'est renoncer pour soi-même à leur assistance, et pour les autres au bien qu'on peut leur faire » (1).

    Christ enseigna : « C'est pourquoi, je vous dis : Quand vous priez pour demander quelque chose, croyez que vous l'avez reçu et cela vous sera donné » (2).

    La prière est revêtue de caractéristiques spéciales car outre la médication habituelle élaborée par la science, le magnétisme fait connaître le pouvoir de l’action fluidique et, le spiritisme nous révèle qu’une autre force puissante réside dans la médiumnité curatrice et dans l’influence de la prière. Sous la question 662 du Livre des esprits, le Codificateur fit le commentaire suivant : « Nous possédons en nous-mêmes, par la pensée et la volonté, une puissance d'action qui s'étend bien au delà des limites de notre sphère corporelle. La prière pour autrui est un acte de cette volonté. Si elle est ardente et sincère, elle peut appeler à son aide les bons Esprits, afin de lui suggérer de bonnes pensées et lui donner la force du corps et de l'âme dont il a besoin. Mais là encore la prière du cœur est tout, celle des lèvres n'est rien » (3).

    La presse nous informe que bien des médecins et des hôpitaux  à travers le monde contemporain incluent dans leurs traitements, de manière systématique, le recours à la stimulation de la pensée des patients pour fortifier leur espérance, leur optimisme, leur bonne humeur et leur spiritualité (religiosité), dans la mesure où il s’agit de moyens indispensables pour combattre les maladies. Ces façons d’agir fonctionnent comme des médicaments pour l’âme, qui ont des répercussions bénéfiques pour le corps physique. Cela a été surtout observé au sein des centres de traitement des maladies graves, comme le cancer ou d’autres pathologies exigeant du malade une force surhumaine.

    En 2012, le célèbre journal The Huffington Post a indiqué que Andrew Newberg, directeur de recherche à l’hôpital Thomas Jefferson et au Medical college, en Pennsylvanie, a réalisé une étude du cerveau à l’aide d’imageries par résonance magnétique qui a confirmé que la prière et la méditation affectent le cerveau humain. Sa recherche a montré que lorsqu’une personne prie, il se produit une augmentation de l’activité dans les lobes frontaux et dans l’aire du langage au sein du cerveau, qui est connue pour être active au cours de la conversation (4). D’après Newberg, une guérison physique peut découler du pouvoir de la prière.

    L’étude a été réalisée avec des cobayes qui se sont vu injecter des colorants radioactifs inoffensifs lorsqu’ils se trouvaient dans une prière ou une méditation profonde. Ce colorant a émigré vers les différentes parties du cerveau où le flux de sang est le plus fort. Newberg en est arrivé à la conclusion que, indépendamment de la religion, la prière générait une expérience neurologique parmi les personnes (5).

    Une question intéressante se pose alors, celle de la prière collective. La prière collective est-elle plus puissante ? Oui ! « La prière en commun a une action plus puissante quand tous ceux qui prient s'associent de cœur à une même pensée et ont un même but, car c'est comme si beaucoup crient ensemble et à l'unisson ; mais qu'importe d'être réunis en grand nombre si chacun agit isolément et pour son compte personnel ! Cent personnes réunies peuvent prier comme des égoïstes, tandis que deux ou trois, unies dans une commune aspiration, prieront comme de véritables frères en Dieu, et leur prière aura plus de puissance que celle des cent autres » (6).

    La pensée est une dynamo conductrice de la vie physique en direction de la vie spirituelle, car elle nous permet d’établir une relation positive avec les esprits qui participent aux activités curatrices. D’autre part, la pensée établit également un lien avec les esprits dont la présence peut être préjudiciable à notre guérison. Toute monnaie a deux faces, et les lois de la nature sont des routes à double sens. La pensée est une source d’énergie curatrice ou une source d’énergie destructrice.

    La prière sincère est, sans le moindre doute, l’un des moyens grâce auquel on peut parvenir à la guérison d’un mal. Aussi, cette question de la prière devrait être un sujet de réflexion constante dans les centres spirites. Au travers d’une étude sérieuse, on pourra éloigner les considérations fantaisistes, purement mystiques, qui empêchent d’atteindre son essence et son importance.

    Beaucoup contestent l’efficacité de la prière, affirmant que, puisque Dieu connaît les nécessités humaines, il n’y aurait pas besoin de prier, car l’Univers étant régi par des lois sages et éternelles, les suppliques ne peuvent jamais altérer les desseins du Créateur. Et pourtant si, car au travers du processus de modification comportemental, le malade gagne des forces pour neutraliser la maladie.

    Le spiritisme cherche à convaincre le malade de réorienter son comportement mental à travers une foi raisonnée, lui suggérant que la prière est plus puissante en cas d’attitudes morales de charité desquelles il résulte une motivation particulière qui le pousse à une vie saine et plus haute, bien au-dessus des déboires et des séductions du monde matériel.

    Alors, prions constamment !

    Jorge HESSEN

    Le 6 septembre 2016


    Source : A luz na mente, revista online
    Traduction : J.E.
    Bibliographie :

    1)    Allan Kardec, Evangile selon le spiritisme, ch. 27
    2)    Evangile selon Saint-Marc, 11:24
    3)    Allan Kardec, Livre des esprits, q. 662
    6)    Allan Kardec, Evangile selon le spiritisme, ch. 27


    domingo, 14 de agosto de 2016

    Euthanasie, la fausse porte de la « paix éternelle »


    Traduction: Jean Emmanuel Nunes

    Paris / France


    L’euthanasie est malheureusement légale en Belgique depuis 2002. La loi belge dispose que, pour bénéficier du droit à l’euthanasie, les patients doivent démontrer l’existence d’une souffrance psychologique ou physique constante et insupportable. En 2013, on dénombrait 1807 cas d’euthanasie dans le pays, la majorité d’entre eux ayant concerné des personnes âgées souffrant de pathologies en leur phase terminale (seuls 4 % des cas concernaient des personnes atteintes de troubles psychiatriques).

    L’euthanasie a suscité des controverses dans les milieux juridiques. Au Brésil, la Constitution et le code pénal sont très clairs : l’euthanasie est un assassinat ordinaire.

    S’agissant des milieux médicaux, en termes d’éthique médicale, la vie est considérée comme étant un don sacré, et il n’appartient pas aux médecins d’avoir la prétention d’être juges de la vie ou de la mort de quelqu’un. D’ailleurs, il est important de rappeler que l’Association mondiale de médecine, depuis sa Déclaration de Madrid de 1987, clame que l’euthanasie est un acte inadéquat du point de vue éthique.

    C’est dans ce contexte qu’en Belgique, Sébastien, un Belge, défraie la chronique depuis qu’il a sollicité officiellement, il y a quelques semaines, le bénéfice du droit de mourir par euthanasie. A cet effet, il invoque le fait qu’il souffre psychologiquement car il ne parvient pas à admettre son homosexualité, vivant dans une constante sensation de honte et d’épuisement mental, pour être attiré sexuellement vers un genre vers lequel il ne devrait pas, d’après lui : c’est comme si tout était à l’opposé de ce qu’il voudrait que les choses soient, allègue-t-il.

    En Belgique, l’euthanasie bénéficie d’un immense soutien populaire. Et le nombre de cas autorisés croît chaque année depuis 2002. En 2013, la loi fut modifiée pour permettre l’euthanasie des enfants en stade terminal. La loi dispose que toute mort par euthanasie dans le pays doit être autorisée par un comité de médecins et d’avocats. Pour Gilles Genicot, Maître de conférences en droit médical à l’Université de Liège et membre de ce comité qui examine les demandes d’euthanasie, le désir de Sébastien, par exemple, ne remplit pas les critères légaux de l’euthanasie (1).

    Nous ne nous étendrons pas sur les motifs pour lesquels Sébastien rejette sa propre sexualité, afin de privilégier une réflexion doctrinale autour du contresens lié à l’euthanasie légale. En effet, il n’appartient pas à un homme, en quelque circonstance que ce soit et sous quelque prétexte légal que ce soit, de bénéficier d’un quelconque droit de choisir et de délibérer à propos de la vie ou de la mort de son prochain ; et l’euthanasie, cette fausse pitié, sème le désordre dans la thérapeutique divine qui intervient au travers des processus rédempteurs qui offrent une réhabilitation spirituelle.

    Nous, spirites, savons que l’agonie physique et émotionnelle prolongée peut avoir une finalité précieuse pour l’âme et, la maladie chronique peut être, en réalité, un bien. À la question 920 du Livre des esprits, voici la réponse qui fut donnée : « la vie lui a été donnée comme épreuve ou expiation ; mais il dépend de lui d'adoucir ses maux et d'être aussi heureux qu'on le peut sur la Terre » (2).

    Nombre de malheureux croient que la solution à leurs souffrances se trouve dans la mort, grâce à l’euthanasie légale. Cependant, nous pouvons affirmer qu’au-delà de souffrir dans le monde spirituel les douloureuses conséquences de ce geste répréhensible qui manifeste la révolte et la lâcheté face aux lois de la vie, celui qui cherche à mourir par le biais de l’euthanasie (sorte de suicide indirect) renaîtra avec les mêmes séquelles physiques résultant de son choix de mourir par anticipation et, devra affronter à nouveau la même situation douloureuse puisque sa foi inexistante et sa distance de Dieu ne lui a pas permis d’atteindre le succès existentiel.

    Le spirite véritable agit constamment en faveur de la vie, respectant les desseins de Dieu, cherchant non seulement à adoucir ses propres souffrances mais s’efforçant également à adoucir les douleurs de son prochain (sans euthanasie), en étant confiant dans la justice parfaite et la bonté du Créateur, car dans les Lois de ce dernier, il n’y a pas de place pour l’injustice : chacun reçoit de la vie selon ses nécessités et ses mérites. C’est la loi première !

    Jorge HESSEN

    Le 22 juillet 2016


    Source : A luz na mente, revista online
    Traduction : J.E.
    Références :
    1)    Cf. http://www.bbc.com/portuguese/internacional-36591159  

    2)    Kardec, Allan. Livre des Esprits, q. 920

    domingo, 12 de junho de 2016

    Agression sexuelle, sottise humaine et prière




    Traduction: Jean Emmanuel Nunes

    Paris / France


    En moyenne, on estime le nombre d’agressions sexuelles à 1000 pour 1 million d’habitants et par jour. Certains chercheurs estiment que ce chiffre serait 40 fois plus élevé. On peut donc estimer qu’entre 7 et 140 millions d’agressions sexuelles ont lieu chaque jour dans le monde, soit entre 2,5 milliards et 100 milliards chaque année.

    Pour le psychologue et écrivain Alexandre Bez, le violeur retire de l’acte un plaisir trouvant son origine dans une « perversion sexuelle », dont les sentiments tendent vers la colère, la sensation de pouvoir et un sadisme impératif. En violentant sexuellement une femme, l’individu détruit l’existence de sa victime, lui occasionnant divers préjudices tels que : l’absence de concentration, des troubles liés à l’angoisse, l’insomnie, des troubles alimentaires, des pertes de mémoire (ce qui permet de ne pas revivre le traumatisme), des phénomènes d’exclusion sociale, et de possibles tentatives de suicide (1). 

    L’incident récent survenu au cœur de la ville de Rio de Janeiro, où une adolescente de 16 ans fut sexuellement violée par plus d’une trentaine d’hommes, lors d’un viol collectif, a entraîné de vives protestations et manifestations au Brésil, dont la presse internationale s’est fait l’écho. Il est évidemment désolant que de tels événements soient repris dans la presse du monde entier. Comment se fait-il qu’au 21ème siècle des événements d’une telle nature aient encore lieu ? Parmi les aberrations morales existantes, surtout dans le domaine de la sexualité, une des plus néfastes est, sans nul doute, l’union charnelle forcée, imposée par la force physique ou morale (psychologique). Traditionnellement, là où règne le trafic d’armes et de drogues, le viol d’une femme, qu’elle soit jeune ou même préadolescente, alors que son corps change pour la rendre nubile, c’est une pratique connue et, du point de vue des marginaux trafiquants et proxénètes, c’est une pratique absolument nécessaire pour les conduire à la prostitution.

    La violence sexuelle est le fruit pourri de l’animalité humaine. La meilleure manière de rendre une société plus juste et altruiste, c’est d’éduquer les jeunes générations. Cependant, on n’a jamais autant rechercher le «plaisir sexuel» qu’à l’époque présente. Nombre de jeunes ne cessent de changer de partenaires, et nombre de couples plongent dans les aventures extraconjugales. Alors, l’être humain a-t-il besoin d’autant de «plaisir sexuel» ? Est-ce qu’un tel «plaisir» serait de l’amour ? Bien sûr que non, car la manifestation de l’instinct sexuel est un phénomène mécanique et biologique d’attraction magnétique, alors que l’amour est un sublime désir. Le sexe n’est qu’un instrument des sensations. Lorsque la sexualité est enrichie par les émotions éminentes de l’amour, l’être s’illumine. Par contre, sans ce nettoyage de cette charge érotique, cela afflige sa réflexion et cristallise son émotion.

    Est-ce que lorsqu’elle subit un acte de violence sexuelle, une victime s’acquitte moralement d’une dette passée ? Evidemment que non ! Car toutes les tribulations auxquelles nous sommes confronté dans la vie n’ont pas nécessairement été prévue ou choisie par nous. Le choix se résume au type d’épreuve. D’ailleurs, l’esprit de vérité nous avertit : « Si l'Esprit a voulu naître parmi des malfaiteurs, par exemple, il savait à quels entraînements il s'exposait, mais non chacun des actes qu'il accomplirait ; ces actes sont l'effet de sa volonté ou de son libre arbitre » (Livre des Esprits, A. Kardec, q. 259). Le viol ne fait donc pas partie d’une programmation réincarnatoire. Par contre, lorsque cela se produit, la victime et son agresseur sont soumises aux lois de Dieu, et sont sujettes à l’appréciation spirituelle de l’incident qui conduit la victime à devoir affronter l’épreuve avec bravoure et patience, l’amenant à une évolution spirituelle alors que, pour le violeur, une douloureuse route de réparation de sa faute l’attend, qui inclut le pardon de la victime pour l’aider à parvenir au dépassement de ses déficiences morales.

    Et nous qui nous insurgeons lorsque nous apprenons des cas de viols, appelant à une justice « vengeresse », il faut nous souvenir que rien ne résiste aux desseins de la Loi du Créateur, et avant de nous transformer en juge implacable vis-à-vis des criminels, il nous faudra nous souvenir du message que Jésus adressa à ceux qui condamnaient la femme adultère : « qu’ils lui jettent la première pierre ». Il est donc important que la prière inclut celle en faveur des criminels, afin que ces derniers puissent sortir de la situation dans laquelle ils se trouvent, qu’ils puissent réfléchir à leurs crimes, et qu’ils puissent vouloir eux-mêmes disposer d’une nouvelle opportunité de repentir, de réparation et d’expiation, en vue de leur progrès spirituel.

    Face à ces panoramas dantesques, sur lesquels les contrastes de la vie sociale pèsent, au regard aux diverses cultures terrestres, Dieu n’a naturellement pas abdiqué sa direction du monde. Il y a un ordre des choses et nous ne sommes pas abandonnés par le Gouverneur de la Terre et par les Ouvriers divins de la spiritualité qui accompagnent chaque événement et qui offrent toujours une opportunité de s’améliorer à celui qui violent les lois, et qui offrent leur aide à celui qui souffre de l’action perverse des criminels.

    C’est l’occasion de faire silence et d’observer la miséricorde du Créateur, étant donné qu’ainsi nous contribuerons à l’œuvre majeure de l’Evangile.

    Jorge HESSEN
    Le 3 juin 2016

    Source : A luz na mente, revista online
    Traduction : J.E.
    Bibliographie :

    1) http://www.msn.com/pt-br/saude/medicina/psic%c3%b3logo-fala-dos-traumas-sofridos-por-v%c3%adtimas-de-estupro/ar-BBtEych?li=AAggPNl&ocid=UE07DHP
    2) Livre des Esprits, Allan Kardec, q. 259

    domingo, 29 de maio de 2016

    Un trouble mental observé du point de vue spirite



    Traduction: Jean Emmanuel Nunes

    Paris / France


    La jeune britannique Sarah Green avait eu un ample historique de troubles mentaux depuis qu’elle était âgée de 11 ans. Elle aimait écrire dans son journal intime les difficultés qu’elle affrontait au quotidien. À 17 ans, elle fut internée dans une unité de traitement spécifique au sein d’une clinique psychiatrique, en Angleterre, pour y être soignée mais, finit par se suicider en s’auto-mutilant.

    Avant d’être internée, Sarah avait été victime de harcèlement scolaire dans son lycée. Cela l’avait conduit à s’auto-flageller pour tenter de se libérer de sa consternation. Elle considérait que ses camarades ne l’acceptaient pas à l’école, qu’ils la haïssaient pour ce qu’elle était, et ajoutait qu’elle-même ne s’appréciait pas. Green n’arrivait pas à comprendre comment elle avait pu s’en sentir affectée au point de n’avoir plus aucune estime de soi.

    Lorsqu’elle fut internée, les automutilations se sont aggravées. Le cas de Sarah n’est pas unique. Les services de santé mentale, que ce soit au Royaume-Uni ou dans d’autres pays, ont souvent montré leur impuissance lorsqu’ils sont confrontés à des enfants et à des adolescents porteurs de troubles mentaux. D’après l’O.N.G. Inquest, rien qu’en Angleterre, neuf jeunes gens sont décédés depuis 2010 durant leur internement en clinique psychiatrique.

    Nous ne nous attacherons pas aux éventuelles failles du système de soins anglais, mais nous nous intéresserons aux troubles, aux automutilations et aux auto-lésions. De tels éléments sont associés au trouble psychologique appelé : « trouble de la personnalité borderline » (TPB), classé par le psychanalyste Adolph Ster en tant que pathologie à mi-chemin entre la neurose et la psychose, engendrant un dysfonctionnement du métabolisme cérébral, désintégrant l’ego et engendrant un sentiment de perte désespérant.

    La littérature spécialisée relève que les symptômes du trouble de la personnalité borderline apparaissent habituellement au cours de l’adolescence, perdurant approximativement une décennie dans la majorité des cas. Les personnes victimes de ce trouble ressentent un besoin irrépressible de s’autopunir du fait de leurs échecs et du fait de leurs frustrations personnelles au cours de leur vie quotidienne. Les chercheurs croient qu’une origine génétique peut aussi être associée à des facteurs traumatiques durant l’enfance ou l’adolescence, y compris les possibles abus sexuels, les négligences, les séparations douloureuses, ou le fait d’être orphelin.

    Une personne ayant un trouble de la personnalité borderline (TPB) ressent un soulagement émotionnel chaque fois qu’elle se mutile. Parmi les blessures fréquentes qui y sont associées, on trouve : se donner des coups de poings ; se sangler ; se pendre quelques instants ; se mordre ; étendre ou rouvrir ses plaies ; s’arracher les cheveux ; se brûler ; se taillader volontairement avec des objets aiguisés ; se pincer ; ingérer des produits corrosifs et des objets ; s’empoisonner par overdose de médicaments ou de produits chimiques (sans intention suicidaire) ; se taper la tête contre les murs ; donner des coups de poings sur des surfaces dures.

    Le fait est que la science classique ne parvient pas à comprendre clairement les causes raisonnables des troubles psychologiques et mentaux. La psychiatrie reste prisonnière des limites du cerveau, alors qu’en tant que spirites, nous savons que le cerveau n’est pas la source essentielle des pathologies mentales, mais seulement l’extériorisation de l’effet de la maladie.

    Qu’on le veuille ou non, le spiritisme a, en vérité, ébranlé les structures de la science mécanique en vigueur, en révolutionnant le domaine des idées matérialistes et en innovant les considérations religieuses et scientifiques. L’idée qu’il existe un  être extra physique (esprit) éclaire l’origine de bien des énigmes pathologiques de la psyché. En ce sens, le spiritisme avance beaucoup plus en débattant et en analysant rationnellement la loi de la réincarnation, qui explique la question des liens affectant les causes actuelles et passées des maladies. La loi de cause à effet amplifie le débat et aide à comprendre, par exemple, que la vie présente est le reflet de ce que nous avons été jusqu’à aujourd’hui, ce qui inclut nos expériences passées (réincarnations antérieures).

    Les cadres psychopathologiques actuels doivent être analysés sous ce prisme (causes et effets), pour être les reflets des troubles moraux provenant de vies antérieures, compte tenu de leur manifestation sous une forme invariablement dramatique, qui apporte la souffrance tant au malade qu’à sa famille. On peut alors en conclure qu’il s’agit là d’une répercussion des déviances morales ayant eu lieu lors d’existences passées.

    A partir du moment où on lui concède de réincarner, en toutes ses phases, pendant et après la conception, le réincarnant imprime tous ses besoins et héritages génétiques dans les molécules d’ADN de son nouveau corps physique, engageant et même potentialisant les fonctions des neurotransmetteurs cérébraux.

    Les expériences liées à des vies antérieures de l’esprit sont donc des legs apportés et bâtis par l’esprit lui-même, qui modélise son sort à venir. S’il a un désir sincère de réparer ses fautes, le mécanisme de la loi de cause à effet lui applique un adoucissement en fonction des échos des fautes morales qui pèsent sur son économie morale.

    Cela équivaut à affirmer que le germe de la maladie mentale se trouve enregistré dans le périsprit du réincarnant. Leur genèse est toujours spirituelle : de la neurose la plus simple à la démence, l’hystérie, l’anxiété morbide ou la schizophrénie. Il apparaît aussi que la maladie mentale est une expiation ou une épreuve pour les parents qui ont pu être les complices des fautes commises par ces malades.

    Il faut aussi comprendre que la guérison intégrale des cadres psychopathologiques est très difficile parce que cela relève du plan réincarnatoire de l’esprit ; cependant, la douleur, tant du malade que de sa famille, peut être adoucie si les personnes liées au drame ont la certitude que Dieu ne fait pas peser sur les épaules un fardeau trop lourd à porter.

    Du point de vue spirite, la thérapeutique du traitement des tragédies psychopathologiques (obsessives ou non) est essentiellement préventive, car le spiritisme suggère la résignation face aux vicissitudes de la vie que pourrait causer l’exaspération ou l’atténuation de la maladie. La connaissance de soi, la recherche constante de la réforme intime et la transformation personnelle de chaque personne concernée sont des moyens efficaces de regagner la santé psychique de tous, puisque chacun d’entre nous peut potentiellement tomber malade.

    Si l’on se place du point de vue de la vie éternelle, on notera que si l’on souffre aujourd’hui, ce n’est qu’une phase infime et transitoire de notre existence. Il faut reconnaître, en conséquence, que la croix que nous portons, même si elle semble fort lourde, peut parfaitement être portée si l’on à la force morale et confiance en la providence divine ; car tout effort sera récompensé d’après les statuts du Créateur, qui ne laisse jamais le moindre espace à d’injustes dispositifs.

    Jorge HESSEN

    Le 4 mai 2016


    Source : A luz na mente, revista online

    Traduction : J.E.

    domingo, 28 de fevereiro de 2016

    Le spiritisme confronté au mérite et aux inégalités


    Allan Kardec


    Traduction: Jean Emmanuel Nunes

    Paris / France



    L’économie du monde actuel périclite, ne parvenant pas à sortir de la crise financière de 2008, par ailleurs la plus importante de ces huit dernières décennies. Tout a commencé avec la banqueroute de grandes banques aux Etats-Unis, laissant une dette de près de 3 milliards de milliards de dollars US $. La crise s’est ensuite répandue à travers la planète, provoquant d’innombrables situations de chômage et de récession. D’ailleurs, les principales économies du monde ne sont pas encore sorties de la crise. Et malgré cette tempête économique, paradoxalement, le nombre des millionnaires a été multiplié par deux.

    Les faits démontrent que les crises économiques ont le pouvoir de concentrer les revenus et de rendre les riches encore plus riches. Aussi, comment peut-on résoudre ce problème ? Bien sûr, ce ne sera pas grâce aux idéologies extrémistes de l’égalitarisme. Plus les inégalités économiques sont fortes dans un pays, plus forte est l’opposition idéologique entre ceux qui prônent « l’égalitarisme » et ceux qui prônent le « libéralisme ». Or, l’histoire montre que l’hyperconcentration des richesses engendre des désordres. C’est pourquoi, l’inégalité des richesses est un des problèmes qui préoccupe le plus les gens. Et c’est en vain que l’on cherchera à résoudre le problème de l’inégalité, si l’on ne prend en compte que l’unicité des existences.

    Alors, pourquoi tous les hommes ne sont-ils pas également riches ? Et voilà ce que les Bienfaiteurs répondirent à cette question posée par Kardec : « Ils ne le sont pas par une raison très simple, c'est qu'ils ne sont pas également intelligents, actifs et laborieux pour acquérir, sobres et prévoyants pour conserver » (1). Et lui d’ajouter : « C'est d'ailleurs un point mathématiquement démontré, que la fortune également répartie donnerait à chacun une part minime et insuffisante ; qu'en supposant cette répartition faite, l'équilibre serait rompu en peu de temps par la diversité des caractères et des aptitudes ; qu'en la supposant possible et durable, chacun ayant à peine de quoi vivre, ce serait l'anéantissement de tous les grands travaux qui concourent au progrès et au bien-être de l'humanité » (2). 

    Et ajoute : « Si Dieu la concentre sur certains points, c'est pour que de là elle se répande en quantité suffisante, selon les besoins. Ceci étant admis, on se demande pourquoi Dieu la donne à des gens incapables de la faire fructifier pour le bien de tous » (3). C’est là une preuve de la Sagesse et de la Bonté divine. Car en donnant le libre arbitre à l’homme, Dieu veut que celui-ci, grâce à son expérience personnelle, parvienne à distinguer le bien du mal, et choisisse le bien, par ses efforts et sa libre volonté. Evidemment, l’harmonie de la société ne peut se décréter, puisque la force qui caractérise l’action des démocraties est excessivement passagère. 

    Les idées du spiritisme défendent le concept de méritocratie de l’idéal libéral, outre la liberté individuelle ; et ceux qui défendent ces valeurs ne sauraient être jugés réactionnaires. Le principe de l’inutile idéologie égalitaire a constamment fasciné les réflexions révoltées, parce qu’il semble être plus «juste», et mieux prendre en compte les intérêts des plus fragiles de l’humanité. Quelle plaisanterie ! Cette idéologie porte en elle une tâche hideuse : elle n’est pas capable de respecter ce qui est inhérent à l’être humain, à savoir le libre arbitre individuel. Comme elle ne parviendra jamais à s’établir avec l’accord des citoyens, elle cherche à s’imposer par la force pour que les « plus égaux » (groupes artificiels), minoritaires, puissent diriger « la liberté » du reste de la population réprimée.

    Il faut réaffirmer que les adeptes du matérialisme rêvent d’une égalité parfaite entre les créatures, sans comprendre que s’ils reçoivent les mêmes droits au travail et à l’acquisition devant Dieu (qu’il l’accepte ou pas !), les hommes, par leurs propres actions, sont profondément inégaux entre eux, en intelligence, en vertu, en compréhension et en moralité. Et les annales de l’Histoire montrent que le «travailleur», le «battant», le «labeur quotidien» pour gagner son pain, ne sont pas des valeurs qui seraient l’apanage moral de ceux qui se revendiquent du principe égalitaire.

    Du point de vue de la réincarnation, le spiritisme illustre les contresens des théories radicales de l’égalitarisme et œuvre à la restauration de la route adaptée de l’évolution sociale. Lorsque les idéaux chrétiens se confrontent à l’idéologie égalitaire, ils ne sont pas éblouis par les réformes extérieures, concluant que l’exceptionnelle rénovation qui doit être prise en considération est celle de l’homme intérieur, la cellule vivante de l’organisme social de toutes les époques, s’adaptant à l’intensification des mouvements éducatifs de la créature, à la lumière éternelle de l’Evangile du Christ.

    L’Histoire montre également qu’un nombre significatif de matérialistes, d’athées et d’extrémistes révoltés ont toujours existé, existent et existeront, malheureusement, toujours ; qu’ils soient violents, qu’ils fassent du tapage, ils menacent la liberté du citoyen. Ceux qui s’opposent à ces idées agressives ne forment pas une majorité « aliénée » ; et on ne peut accepter que des citoyens se sentent menacés dans leurs acquisitions, bâties grâce à leur travail et à leur dignité. Ainsi, toute idéologie fondée sur les principes égalitaires ne peut perdre de vue la sage maxime du Christ : « à chacun selon ses mérites ».
    Il faut en outre rappeler les principes contenus dans le Livre des Esprits à propos des lois morales, et même dans l’Evangile de Jésus, qui prônent la fraternité, et non pas une idéologie égalitaire. Ce serait une perte de temps que de prendre appui sur la rhétorique vide selon laquelle le livre « Nosso lar » décrirait une communauté fondée sur des principes socialistes égalitaires fallacieux : ce n’est pas la vérité ! Car là-bas, il est sans cesse réaffirmé la méritocratie offerte à chaque individu qui s’attache aux vertus et aux valeurs morales acquises. C’est d’ailleurs là un exemple pour toute société d’aujourd’hui ou de demain.

    Jorge HESSEN
    Le 6 février 2016

    Source : A luz na mente, revista online

    Traduction : J.E.

    Bibliographie :

    1) Evangile selon le spiritisme, Allan Kardec, ch. 16, §8

    2) Evangile selon le spiritisme, Allan Kardec, ch. 16, §8

    3) Evangile selon le spiritisme, Allan Kardec, ch. 16, §8