Traduction: Jean Emmanuel Nunes
Paris / France
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La Codification d’Allan Kardec dévoile,
à travers la question 135-a du Livre des Esprits, qu’il existe, dans la
structure essentielle de l'homme, un corps subtil, qui sert d’intermédiaire
entre l'Esprit et le Corps.
L'homme est donc formé de trois parties
essentielles:
-
le corps, ou être naturel, analogue à celui des animaux, et
qui est animé par le même principe vital ;
-
l'âme, ou Esprit incarné ayant le corps pour demeure ;
-
le principe intermédiaire, ou psychosoma (*), une substance
subtile qui sert de premier enveloppement pour l'Esprit et qui relie l'âme au
corps.
(*) Kardec
lui donne le nom de « périsprit » ; Aristote lui donne le nom de « Corps subtil et éthéré » ;
le bouddhisme ésotérique lui donne le nom de « Kama-rupa » ; la
Kabbale hébraïque lui donne le nom de « Rouach » ; Leibniz lui donne
le nom de « Corps fluide » ; Origène lui donne le nom de
« Aura » ; Pythagore lui donne le nom de « Chair subtile de
l'âme » ; Paracelse lui donne le nom de « Corps Astral » ; Paul
de Tarse lui donne le nom de « Corps spirituel ou incorruptible ».
Ainsi, ce principe intermédiaire
(périsprit) a été reconnu par nombre d’experts et de chercheurs.
Cependant, en raison du manque
d'instruments et du manque de matériels de laboratoire, la science académique
est encore bien loin de connaître et de comprendre la façon dont fonctionne le
psychosoma. Certains spécialistes de l’embryogénétique contemporaine «
suspectent » l'existence de ce principe et essayent de prouver qu’une
"Idée directrice" dirige le mécanisme de la création organique.
Pour le spirite, le psychosoma a une
fonction organogène. En d’autres termes, il permet la formation de l'organisme
lui-même et travaille en conformité avec le code génétique. C’est pourquoi, en
son absence, le processus de fécondation ne serait qu’un assemblage organique
dépourvu de forme définie (amorphe).
L’esprit, à travers le périsprit,
« influence le cytoplasme (siège des
forces physiopsychosomatiques), ainsi que les fonctions endocriniennes, à
travers le système nerveux central, s’enracinant intrinsèquement dans le sang,
et modelant définitivement la cellule » (2).
Par exemple, si des fragments de tissus
organiques de la peau ou du cerveau sont plongés dans du sérum à une
température optimale, les fragments ont une fervente activité. Passé quelques
heures, les produits excrétés intoxiquent le sérum, empêchant ainsi le
développement cellulaire. En renouvelant le sérum, les cellules se développent.
Mais, sans direction mentale par le biais du périsprit, elles ne sont en rien
semblables à leurs sœurs ayant des fonctions organiques (3).
« Notre
corps fait d’une matière raréfiée est régi par sept centres de force qui se
combinent aux ramifications des plexus, les uns vibrant en harmonie avec les
autres, sous l’influx du pouvoir directeur de la pensée, qui établit, pour
notre usage, un véhicule de cellules électriques, se définissant comme étant un
champ électromagnétique, dans lequel la pensée vibre en circuit fermé. Notre situation
mentale détermine le poids spécifique de notre enveloppe spirituelle, et donc
de «l’habitat» lui correspondant »
(4).
Notre réalité mentale et spirituelle
génère une impulsion créatrice qui se projette dans le corps psychosomatique,
et ensuite dans le corps physique. En d'autres termes, quand l'esprit veut, le
psychosoma vibre et le corps effectue. Si l’on pousse le raisonnement, on peut
en conclure que le processus immunologique, qui neutralise l'invasion
d’éléments pathogènes, est le résultat d’actions en faveur du bien, par la
pratique de la solidarité, de la fraternité et du pardon inconditionnel, qui
sont des attributs de l'esprit immortel.
La somatisation des problèmes
émotionnels est causée par l'insécurité, la peur, le sentiment d’être blessé,
la haine, la rancœur et la jalousie, qui sont des problèmes de l'Esprit,
générant de graves problèmes organiques. Par conséquent, nos pensées négatives
engendrent des destructions organiques, provoquant des pathologies complexes.
Les pensées agissent à la manière des rayons X et du rayonnement ultraviolet à
des taux trop élevés. Ces rayons mentaux génèrent un état pathologique révélant
des maladies telles que la tuberculose, le sida, la lèpre, les maladies
cardiaques, l'endocardite bactérienne, etc… « Si les médecins échouent, lorsqu’ils traitent nombre de maladies, c’est
parce qu’ils traitent le corps sans traiter l'âme. Or, lorsque tout n'est pas
en bon état, il est impossible qu'une partie soit en parfait état »
(5).
En cas de dédoublement, le périsprit
est détaché du corps, comme lors du sommeil, lors de la transe hypnotique, en
cas d'évanouissement, de coma, d'expérience de mort imminente, etc… Durant ce
processus, le périsprit peut traverser les murs, mais aussi d’autres obstacles
et matériaux, qui sont des phénomènes plus connus sous le nom de bilocation, de
bicorporeité, d’extériorisation du double, ou « d'apparition ». Chez l’être
primitif, quand la vie morale commence à apparaître, les réflexes de l'esprit
déterminent la densité des substances périspritales, avec des particules très
pâteuses. Le périsprit devient subtil, grâce à la sublimation de l'état mental
que seule la pratique du bien rend possible. Le psychosoma mobilise des
milliards d'unités cellulaires saturées de la vie mentale qui lui est propre. Compte
tenu de cela, le suicidaire, l’obsédé sexuel et l'alcoolique souffrent des
tourments liés à leurs conditions déséquilibrées. Lors de la désincarnation,
les lignes morphologiques du périsprit sont liées aux impressions que nous
emportons de la Terre (homme ou femme). Les personnes âgées ont beaucoup de
temps pour se construire un nouvel état mental et, par conséquent, pour
disposer d’un périsprit plus épuré.
Aussi, lorsqu’une personne a un haut
degré d'intelligence et de morale, elle peut changer en quelques minutes à
peine, alors que d’autres d’un degré moindre mettraient plusieurs années pour
ce faire. Dans le monde spirituel, des transformations profondes apparaissent
en particulier au niveau du centre gastrique par l’extraction de
« l’essence » des aliments dans l'au-delà. À proprement parler, on
s’alimente beaucoup plus « en respirant,
en récoltant le volume de nourriture en complément de l’approvisionnement
plastique et énergétique, sur le terrain des calories nécessaires à la masse
corporelle et à la répartition de la force potentielle des différents secteurs
organiques » (6).
Eu égard à sa grande porosité, le
périspirit se nourrit de « produits
subtils, qui sont une synthèse chimique et électro-magnétique, issus du
réservoir de la Nature et de l’échange de rayons revitalisants et réparateurs
de l’amour que les êtres offrent les uns aux autres. Cette alimentation
psychique, à travers les projections magnétiques échangées entre ceux qui
s'aiment, est beaucoup plus importante que ce que peuvent imaginer les nutritionnistes
du monde puisque, par son biais, l'euphorie organique et mentale idéale de la
personnalité en découle » (7).
André Luiz explique que le psychosoma « avec quelque provision d'une substance
spécifique, ou même sans substance, peut se contenter d’une diffusion cutanée
pour reconstituer son potentiel énergétique, grâce aux processus d'assimilation
et de désassimilation des ressources qui lui sont propres, quel que soit le
travail d'exsudation des résidus, par l'épiderme ou par les voies d’évacuation
normales, mais on peut néanmoins comprendre que, compte tenu du niveau d’harmonie,
dans les opérations nutritives et l’absorption des aliments en leur essence, il
n'y a, dans le véhicule psychosomatique, ni les excès, ni les inconvénients de
l’évacuation courante des solides et des liquides » (8).
Au vu de ce qui précède, on voit que la
pratique simple et infatigable du bien peut modifier la route de notre destinée
tant ici que par-delà la tombe, dans la mesure où, une pensée claire et
correcte, se reflétant dans le périsprit, en tant qu’action édifiante,
interfère dans les fonctions cellulaires transcendantales, aussi bien que dans
les événements humains, attirant en notre faveur, par un comportement meilleur
et plus noble, aide, lumière et soutien, selon la loi de l'amour.
Tant sur la Terre que dans l'Au-delà,
il est urgent de voir que faire constamment le bien génère constamment le bien,
que cela aide les autres, que cela nous aide nous-même, raison pour laquelle
les principes posés par le Christ, il y a deux mille ans, visant à bannir
l'orgueil, l'animalité et autres maux de notre for intérieur, nous invitent à
la fraternité et au pardon inconditionnel, en établissant une paix parfaite
entre nous, et en renforçant le pouvoir de l'esprit sur nos corps (physique et
périspirital) comme défense contre tous les éléments destructeurs de notre
harmonie.
Jorge HESSEN
Le 13 juin 2009
Source : A luz na mente, revista online
Traduction : J.E.
Références :
1) Kardec, Allan Le livre des esprits
2) Xavier, Francisco Cândido & Vieira
Waldo, Evolution en Deux Mondes, Dicté par l’esprit André Luiz,
3) Les cellules prennent différents
aspects en fonction de la nature des organismes qu'elles servent, et
l’intelligence, influençant le cytoplasme, oblige les cellules à œuvrer à ce dont
elles ont besoin pour s'exprimer, un travail qui, au prix de répétitions
presque infinies, devient parfaitement automatique pour les cellules qui se
renouvellent sans cesse dans l'exécution des tâches qui fait leur vie.
4) Xavier, Francisco Cândido, Entre la
Terra e le Ciel, Dicté par l’esprit André Luiz
5) Kardec, Allan, L’évangile selon le
spiritisme, RJ: Ed. FEB, 2001, Introd., § XIX
6) Xavier, Francisco Cândido & Vieira
Waldo, Evolution en Deux Mondes, Dicté par l’esprit André Luiz
7) Xavier, Francisco Cândido & Vieira
Waldo, Evolution en Deux Mondes, Dicté par l’esprit André Luiz
8) Xavier, Francisco Cândido & Vieira
Waldo, Evolution en Deux Mondes, Dicté par l’esprit André Luiz