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  • segunda-feira, 4 de dezembro de 2017

    Angoisse, conscience et réincarnation


    Traduction: Jean Emmanuel Nunes

    Paris / France


    Le terme « angoisse » vient du latin « angustia » et signifie : étroitesse, espace réduit, carence, manque. C’est une peur vague ou indéterminée, sans objet réel ou actuel. C'est une frayeur inopportune et envahissante qui nous étouffe (« angere » en latin signifie : presser, étrangler) ou nous submerge.

    La philosophie existentialiste donne un autre sens au terme «angoisse» qui désigne «l'agitation métaphysique» au milieu des tourments personnels de l'homme. Selon le concept Sartrien, « c'est dans l'angoisse que l'homme prend conscience de sa liberté », dans l'angoisse que la liberté en son être se met elle-même en question [1].

    Les matérialistes déboussolés croient que l'être humain est un être imparfait, ouvert et inachevé. D’après Heidegger, « l'angoisse est une caractéristique fondamentale de l'existence humaine. Quand l'homme s'éveille à la conscience de la vie, il se rend compte qu'elle n'a aucun sens ni but » [2].

    En s’éloignant de ce matérialisme décrépit, on comprend que, de par le principe de la réincarnation, les profondes racines de l’angoisse sont souvent étroitement liées aux vies passées, bâties sur la culpabilité de l'Esprit, qui reconnaît l'erreur et qui craint d’être découvert. Par conséquent, c'est un état morbide dont la cause doit être combattue.

    Pour cette raison, l'origine de l'angoisse dépressive se situe dans le périsprit, et n'a strictement aucune cause profonde se situant dans la structure charnelle. Le corps physique reflète seulement l'état d'esprit. Le conflit du patient remonte aux causes passées, qui peuvent être lointaines, se reflétant dans le présent à travers la somatisation.

    On peut vérifier que les décès traumatiques prématurés (accidents, suicides, homicides) chez ceux qui possèdent de grandes réserves de fluide vital, provoquent en eux de fortes impressions et des impacts vibratoires dans leurs structures psychosomatiques complexes, formant dans l’esprit un puissant cliché mental au moment de la mort.

    Lors de la réincarnation suivante de cet esprit, l'apaisement biologique du corps charnel peut ne pas suffire à neutraliser les traumatismes, enregistrés sous la forme de flashs, des derniers moments de la vie antérieure. Ce trouble vibratoire a tendance à réapparaître, maintenant une identité chronologique entre les réincarnations. Les flashs font impression sur les neurones sensoriels du système nerveux central (SNC), et ceux-ci déclenchent des symptômes psychiques pénibles par l'intermédiaire des neurotransmetteurs cérébraux.

    Bien sûr, l'usage de médicaments peut établir une harmonie chimique cérébrale, qui améliore l'humeur de ces esprits. Mais, cela ne s’attache qu’à l'effet, puisque les produits pharmaceutiques ne guérissent pas les causes intrinsèques de la détresse dépressive. Ils ne font que restaurer le transit physique des messages neuronaux, améliorant le fonctionnement neurochimique du système nerveux central (SNC).

    Si les médecins échouent souvent dans le traitement des maladies phyisio-psychiques, c’est parce qu’ils ne traitent que le corps biologique, sans s’occuper des traumatismes que les patients portent en leur âme depuis leurs vies antérieures.

    Comme héritage des traités majeurs de l'histoire de la psychologie, Jésus nous a envoyé: la Codification Spirite, dont les préceptes portent à la mémoire humaine la certitude que, malgré les coups de fouets visiblement destructeurs de la détresse, l'homme doit rester debout, fermement, marchant hardiment à la rencontre des buts suprêmes de la vie, affrontant les obstacles qui sont les instruments nécessaires que Dieu nous envoie à tous.

    Jorge HESSEN

    Le 27 octobre 2017


    Source : A luz na mente, revista online

    Traduction : J.E.

    Références :

    [1]SARTRE, J. P., « L'Être et le Néant, essai d'ontologie phénoménologique »


    [2] CHAUÍ, Marilena, « Heidegger, vida e obra ». São Paulo: Nova Cultural, 1996.