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  • domingo, 30 de agosto de 2015

    Au-dessus de toutes les vérités astrologiques, il y a l’Évangile




    Traduction: Jean Emmanuel Nunes

    Paris / France



    En 2008, la Chine fut frappée par une série de catastrophes naturelles et connut l’agitation du fait des violentes protestations au Tibet (terre du Dalaï-Lama). Puis, un tremblement de terre de 7,9° sur l’échelle de Richter s’est produit au Sichuan. Certains ont tenté d’expliquer ces événements en se basant sur l’astrologie chinoise. D’après cette croyance, 2008 fut l’année du rat. Le peuple chinois croit, avec ferveur, dans l’astrologie des animaux. On raconte que le cheval entre en conflit avec le rat. C’est là une chose très connue du peuple chinois. Donc, si quelqu’un naît durant l’année du cheval, alors du fait de ce conflit, l’année du rat sera particulièrement troublée pour cette personne. On croit beaucoup que les personnes concernées peuvent y remédier en portant sur eux un pendentif de buffle pour amenuiser les problèmes puisque le buffle est considéré comme étant un ami du rat !… 


    S’il ne nous appartient pas de censurer des pratiques des cultures étrangères aux nôtres, parce qu’il nous faut objectivement les respecter, par contre il nous faut réfléchir à la question de l’astrologie à la lumière du spiritisme. Nous commencerons en nous reportant au message de l’esprit Emmanuel : « Les vieilles assertions astrologiques ont leur raison d’être. Le champ magnétique et les conjonctions des planètes influencent l’assemblage cellulaire de l’homme physique, lors de sa formation organique et lors de sa naissance sur la Terre ; toutefois, l’existence sur la Terre est synonyme de lutte. Si les influences astrales n’influencent aucune créature déterminée, il est cependant urgent que les créatures luttent contre les éléments perturbateurs parce qu’au-dessus de toutes les vérités astrologiques, il y a l’Évangile ; et l’Évangile nous enseigne que chacun recevra selon ses œuvres, chaque homme étant soumis aux influences qu’il mérite » (1).

    A l’origine, l’astrologie est un système de pensée et de croyances employé pour expliquer les événements ordinaires et les comportements humains. Elle influençait l’homme, tout comme les dieux et les forces surnaturelles, dans l’ordonnancement du monde et de l’univers. S’agissant de cette croyance, on sait qu’elle n’a aucune base scientifique puisqu’elle n’est pas fonction des astres eux-mêmes : aucun rapport avec leurs masses, leurs tailles, leurs distances, leurs intensités magnétiques ou électromagnétiques, leurs mouvements, leurs gravités etc.… L’astrologie se base exclusivement sur des figures imaginaires et mythologiques enveloppant le nom de certains objets célestes que les astrologues ont choisis selon leur bon plaisir, sans le moindre critère ou fondement logique. Sinon, observons : les constellations, par exemple, ne sont le résultat que du dessin d’un groupement d’étoiles formé dans le ciel, tel que le Lion, la Vierge etc.… Mais, si l’on se rapproche significativement de ces constellations, la forme de ces groupes stellaires ne serait plus la même et une nouvelle configuration apparaîtrait alors à nos yeux. 

    Si cela ne suffisait pas, il y a aussi la question de la précession des équinoxes qui provoque un autre changement : celui qui s’opère dans la position des signes du zodiaque. Au cours du parcours de translation de la Terre autour du soleil, durant une année, celle-ci se trouve, chaque mois, face à une constellation. Celles-ci sont au nombre de 12, à savoir : le bélier, le taureau, les gémeaux, le cancer, le lion, la vierge, la balance, le scorpion, le sagittaire, le capricorne, le verseau, et les poissons. On les appelle les constellations zodiacales, ou signes du zodiaque, et forment un cercle autour de l’équateur terrestre. En fonction du mois de naissance d’un individu, on dit qu’il naît sous tel ou tel signe ; d’où les pronostics de l’astrologie. Or, compte tenu de la précession des équinoxes, les mois ne correspondent désormais plus aux mêmes constellations. Une personne qui naît au mois de juillet n’est plus du signe du lion mais de celui du cancer. L’idée superstitieuse de l’influence des signes tombe donc par terre ! (2).

    A ce propos, Kardec explique ceci : «l’astrologie s’appuyait sur la position et le mouvement des astres qu’elle avait étudiés ; mais dans l’ignorance des véritables lois qui régissent les mécanismes de l’univers, les astres étaient, pour le vulgaire, des êtres mystérieux auquel la superstition prêtait une influence morale et un sens révélateur. Lorsque Galilée, Newton, Kepler eurent fait connaître ces lois, que le télescope eut déchiré le voile et plongé dans les profondeurs de l’espace un regard que certaines gens trouvèrent indiscret, les planètes nous apparurent comme de simples mondes semblables au nôtre, et tout l’échafaudage du merveilleux s’écroula» (3).

    Donc, pour les spirites, l’astrologie ne s’appuie sur aucun fondement logique quant à l’influence des astres sur la destinée des hommes. 

    Nonobstant le respect que l’on doit aux études astrologiques, on sait toutefois qu’à l’intérieur de notre dôme céleste et de la conjonction des astres, celui qui naît sous telle ou telle action magnétique émanant des astres, peut souffrir de certaines de leurs influences psychophysiques et comportementales, sans pour autant que cela modifie sa destinée, qui est tracé par nos actions et réactions venant du passé. Sinon, si quelqu’un naissait fortuitement sous une conjonction astrologique favorable, il tromperait les lois de Dieu. André Luiz a donc répondu à cette interrogation en ces termes : « Ne soyez jamais impressionnés par des pronostics astrologiques défavorables, en ayant la certitude que si les influences inclinent, notre volonté est la force déterminante » (4).

    Le Maître de Lyon questionna les Bienfaiteurs : « Il y a des gens qu’une fatalité semble poursuivre indépendamment de leur manière d’agir ; le malheur n’est-il pas dans leur destinée ? ». Les esprits répondirent : « Ce sont peut-être des épreuves qu’ils doivent subir et qu’ils ont choisies ; mais, encore une fois, vous mettez sur le compte de la destinée ce qui n’est le plus souvent que la conséquence de votre propre faute. Dans les maux qui t’affligent, tâche que ta conscience soit pure, et tu seras à moitié consolé » (5).

    Admettre qu’un individu puisse être doux ou violent, avoir une vocation pour les études ou de la haine pour les livres, être travailleur ou paresseux, simplement en fonction d’une influence astrologique, est quelque chose de particulièrement étrange. Il aurait pu avoir été un criminel, ou un quelconque déséquilibré au cours de l’incarnation antérieure… et s’il renaît maintenant, par hasard sous un aspect planétaire positif, il pourrait dès lors jouir d’un bonheur que le juste n’aurait pas ? Ce serait une aberration au regard des statuts de la loi de Dieu. Les astres ne gouvernent pas notre vie. Seul celui qui est prêt à croire aux illusions relatives aux mystères de la destinée humaine peut y croire. Il y a des personnes à ce point créatives qu’elles peuvent lire l’avenir d’autrui dans le marc de café et, par conséquent, beaucoup gagnent de l’argent en jouant de l’ingénuité humaine, sans le moindre doute.

    On sait que le nombre de psychiatres, de psychanalystes, d’astrologues, d’ésotériques, de profiteurs de toute sorte, s’enrichissent sur le dos du malheur d’autrui, de leur dépression. Il existe toutes sortes de comprimés : des pilules pour les douleurs dentaires, les maux de tête, pour maigrir, pour les troubles du sommeil (benzodiazépines), les calmants (anxiolytiques), les excitants etc.… On fait de la publicité pour les comprimés comme s’ils pouvaient tout résoudre. En réalité, lorsque l’on ne comprend pas le véritable sens de l’amour, on recherche, à travers les labyrinthes de l’illusion, une formule magique pour parvenir au bonheur. Le monde exige que les gens soient, en permanence, joyeux et, pour cette raison, le monde s’est transformé en paradis des drogues et du Prozac, et même des illusions des divers horoscopes.

    Répétons-le : l’influence des astres existe seulement sur le complexe cellulaire de l’homme physique, c’est-à-dire qu’il n’existe aucune influence sur le caractère ou la destinée de l’homme. Uniquement physique. Quant à cette influence, nul ne peut la nier. Si l’on fait une recherche, on démontrera fatalement que lors des nuits de pleine Lune, il se produit un plus grand nombre d’accouchements chez les animaux, y compris l’homme (qui est un animal rationnel). L’influence de la Lune sur les marées en est un autre exemple. Les astres, de par les énergies qu’ils dégagent, exercent une influence les uns sur les autres. Sur la Terre, en conséquence, des phénomènes naturels déterminés et des matières déterminées absorbent, également, ces radiations d’énergie. Mais, notre manière d’être, notre caractère et notre destinée sont le fruit de nos acquisitions ou des actions de notre passé, c’est-à-dire que nous subissons les influences de nous-mêmes, voire d’un être humain sur un autre, mais jamais des astres.

    Dans le livre La Genèse, chapitre 7, Allan Kardec met en lumière l’inconvenance de l’astrologie, en reprenant des faits scientifiques (6) mais, il est surtout traité du sujet à la question 867 du Livre des esprits (7). Le Codificateur demandait : « D’où vient l’expression : être né sous une heureuse étoile ? ». Les esprits mentors répondirent de manière incisive : « Vieille superstition qui rattachait les étoiles à la destinée de chaque homme ; allégorie que certaines gens ont la sottise de prendre à la lettre ». 

    Ce que j’ai proposé, à travers ce plaidoyer, est bien loin d’être un reproche envers ceux qui croient en l’astrologie, parce que c’est notre devoir chrétien de se respecter les uns les autres, et si aujourd’hui nous avons pu trouver la lumière de la 3ème révélation, d’autres la trouveront aussi demain.

    Jorge Hessen
    Le 18 août 2015


    Traduction : J.E.

    Bibliographie :

    1)    O Consolador, Francisco Candido Xavier/Emmanuel, q. 140
    2)    La Genèse, Allan Kardec, chapitre 1, §19 et 20
    3)    La Genèse, Allan Kardec, chapitre 1, §19 et 20
    4)    Conduta espirita, Waldo Vieira, chapitre intitulé : « Perante as revelações do passado e do futuro »
    5)    Livre des esprits, Allan Kardec, q. 852
    6)    La Genèse, Allan Kardec, chapitre 7
    7)    Livre des esprits, Allan Kardec, q. 867