Traduction: Jean Emmanuel Nunes
Paris / France
Kevin Nelson, auteur du livre « The spiritual doorway in the
brain – a neurologist’s search for the God experience », expliqua à la
revue brésilienne « VEJA », ce qui se produit dans le cerveau d’une personne
qui, à l’imminence de la mort, relate avoir entrevu l’au-delà. « La science définit ces expériences de mort
imminente comme étant le résultat de la diminution du flux sanguin dans le
cerveau, provoquant des altérations momentanées de la pensée, de sorte que les
états de conscience peuvent se mélanger, provoquant des réactions telles que la
paralysie et des hallucinations » (1), d’après le scientifique américain.
Nelson affirme que : « la science peut dire comment le cerveau fonctionne, mais elle ne peut
pas dire pourquoi il fonctionne de cette façon. Même si nous savions ce que
fait chaque molécule cérébrale durant l’expérience de mort imminente, ou tout
autre expérience, le mystère de la spiritualité continuerait à exister »
(2). Kevin croît que la neuroscience de la spiritualité en est encore à ses
balbutiements et que des découvertes futures saisissantes adviendront.
Malheureusement, « beaucoup de
neurologistes ne s’intéressent pas aux expériences subjectives. Ils sont
beaucoup plus intéressés par l’observation des cellules sous un microscope »
(3).
Ce sujet éveille un intérêt toujours plus grand. Il y a plus
de trois décennies, le psychiatre nord-américain Raymond Moody Jr a porté à la connaissance du grand public une
collecte de récits d’expériences de mort imminente (4), dans son livre
« Life after Life » (5). Les patients sont tous porteurs des
symptômes d’une mort clinique. Les victimes se voient sortir de leur corps
physique, accompagnent les événements, s’aperçoivent qu’ils possèdent un autre
corps et que leurs consciences accompagnent ce nouveau corps, de nature extra
physique.
Les patients rencontrent les membres de leurs familles et
leurs amis déjà décédés, et ce avec une immense joie. Tous leur parlent de
leurs taches développées dans le monde spirituel, de la nécessité de continuer
à travailler, à évoluer et à étudier, que les liens familiaux ne se rompent
pas, et que bien au contraire, ils se fortifient au travers de l’amour et du
pardon. A ce moment précis, les biens matériels, la richesse, les positions
sociales importent peu. Seuls comptent le bien et la connaissance existant en
chaque personne, indépendamment de ses croyances religieuses ou philosophiques.
Les expériences de mort imminente se sont toujours produites, surtout dans les
époques passées, lorsque les phénomènes de catalepsie étaient difficilement
diagnostiqués. La technique de constatation du décès était alors très
empirique, quasiment toujours fonction de la respiration et des fréquences
cardiaques, à travers le pouls, la jugulaire etc…
Actuellement, à travers l’électroencéphalogramme, on peut
percevoir avec plus de précision l’instant de l’arrêt cardiaque définitif et de
la mort réelle. Néanmoins, même dans ces cas, étudiés par Édith Fiore,
Élisabeth Kugler-Ross, Raymond Moody Jr,
il y a toujours eu un retour à l’activité du cœur et, en conséquence, du
cerveau, offrant des preuves qu’au moment de l’apparente mort de la conscience,
l’être conscient continue à penser. Pour les matérialistes, la vie par-delà la
tombe n’existe pas, bien sûr ! « Certains
scientifiques de l’Hôpital universitaire Rudolf Virchow de Berlin ont tenté de
démystifier l’expérience de mort imminente. Ils ont découvert un lien clair
entre les hallucinations de syncope et les expériences de mort imminente, et
ont vérifié l’exactitude de leurs intuitions et hypothèses avec un groupe de 42
personnes jeunes et en bonne santé. Les cobayes humains ont été privés de tous
leurs sens durant 22 secondes maximum. Lorsqu’ils ont repris connaissance, ils
ont relaté des expériences très similaires à celles des phénomènes de mort
imminente » (6). Ce sujet est aussi étudié par les nord-américains depuis
1977, lorsque fut fondée, aux Etats-Unis, l’Association pour l’étude
scientifique des phénomènes de mort imminente.
Pour les chercheurs ancrés dans le
matérialisme, les hallucinations sont provoquées par des problèmes d’ordre
divers, qu’ils soient pharmacologiques, physiologiques, neurologiques et
psychologiques. D’ailleurs, à propos de l’explication psychologique de l’expérience
de mort imminente, qui ne la voit que comme un syndrome engendré par la peur de
la mort, celle-ci tombe lorsque l’on observe que des enfants qui n’ont pas une
telle peur et qui n’ont pas la connaissance culturelle de la mort, vivent des
expériences semblables à celles des adultes. Il est utile de préciser que les
gens décrivent leurs expériences comme quelque chose de vécu et de réel, qui a
marqué leur vie pour toujours, et qui n’est pas qu’une réaction passagère à une
situation stressante.
En 1985, Divaldo Franco a eu une lipothymie
(7). Il faisait un discours lors d’une conférence au sein d’une Association
spirite à Salvador de Bahia (Brésil) lorsqu’un esprit ami lui indiqua qu’il lui
fallait sortir de là parce qu’il allait s’évanouir et peut-être désincarner.
Cela lui semble anecdotique. Divaldo termina son discours et sortit vers l’une
des salles de l’Association. Au moment où il s’approchait d’un canapé, il a eu
une étrange sensation d’arrêt cardiaque. Au début, ce fut une lipothymie et ensuite
un arrêt cardiaque. Et il s’est senti hors de son corps. Alors, des médecins
qui étaient présents dans la salle ont accouru pour lui porter assistance.
Curieusement, le tribun de Bahia affirma qu’il avait ressenti un grand
bien-être lorsqu’il était dans cet état. Il s’est vu hors de son corps et s’est
alors souvenu d’un propos de Joanna de Angelis qui lui avait dit que si un jour
il devait perdre conscience et qu’il la voyait, c’est que le phénomène
biologique de la mort se produisait. Divaldo raconta alors la chose
suivante : « j’ai regardé autour de
moi et je ne l’ai pas vu (Joanna). J’ai alors vu ma mère (déjà décédée) qui
s’approcha de moi. Je lui ai demandé : maman, est-ce que je suis déjà
mort ? Et elle m’a répondu : pas encore. Une fois passé quelques
longs instants, j’ai commencé à me sentir préoccupé parce qu’après un certain
temps, je pouvais être victime d’une mort cérébrale et rester en vie
végétative. Mais ma mère revint et m’a dit : tes amis spirituels t’offrent
un délai supplémentaire, tu vivras donc un peu plus. Et je lui ai
demandé : combien de temps ? Elle m’a répondu : je ne sais pas.
Je suis alors revenu dans mon corps et ai retrouvé la conscience du corps
physique » (8).
Pour le spirite, la mort n’existe pas car
l’esprit est immortel et survit à la décomposition. La mort (ou désincarnation)
n’est que l’étape finale du processus évolutif de la vie physique. Seul le corps
demeure. Kardec étudia l’enveloppe spirituelle et lui donna le nom de
périsprit, qui a été étudié par divers spécialistes. Toutefois, par manque
d’instruments et d’équipements de laboratoire, on est encore loin de connaître
la structure de fonctionnement du psychosomatisme.
Le professeur Rivail s’est référé au
dédoublement (appelé voyage astral d’après certaines définitions
spiritualistes), à la façon dont le périsprit se détache du corps, comme durant
le sommeil, durant la transe hypnotique, au cours de l’évanouissement, du coma
etc.… Durant ce processus, le périsprit peut traverser les parois et d’autres
obstacles matériels, et c’est alors que se produisent des phénomènes connus
comme la bilocation, la bicorporéité, l’extériorisation du double etc.… La
sortie du périsprit du corps est scientifiquement démontrée. Aux Etats-Unis, on
utilise le sigle OBES, c’est-à-dire « out of body experience »
(expérience hors du corps). Le Dr Gleen Gabbard, psychiatre de la Faculté de
psychiatrie Meninger, dans l’État du Kansas, a même raconté dans ses écrits
qu’un jour un homme en dédoublement avait assisté à une réunion dans laquelle
des personnes voulaient le tuer. Et grâce à cette information, il a changé de
route en rentrant chez lui et à la surprise de ses assassins, il indiqua leur
plan à la police et fut sauf.
L’immortalité est déjà la Loi de la vie,
voilà ce que proclament les bienfaiteurs spirituels. Bien sûr, il nous faut
suivre attentivement le débat entre les scientifiques contemporains à propos de
la question des expériences de mort imminente. De nos jours, diverses écoles,
telle que la psychologie transpersonnelle, sont basées sur les expériences
transcendantales et se fondent sur l’argument de l’immortalité. De nombreux
professionnels de la santé mentale publient des livres relatant des expériences
de mort provisoire. Sans le moindre doute, il y a aujourd’hui un mouvement
universel qui recherche une interprétation globale de l’homme. Les vents des
révélations spirites soufflent fermement et fortement, et les laboratoires
scientifiques des académies humaines devront considérer la possibilité qu’il
existe un être immortel.
Jorge
Hessen
Le 14
février 2011
Site :
jorgehessen.net
Traduction : J.E.
Bibliographie :
1) Kevin Nelson, auteur du livre « The
spiritual doorway in the brain – a neurologist’s search for the God
experience »
2) Kevin Nelson, auteur du livre « The
spiritual doorway in the brain – a neurologist’s search for the God
experience »
3) Kevin Nelson, auteur du livre « The
spiritual doorway in the brain – a neurologist’s search for the God
experience »
4) Le terme d’expérience de mort
imminente, traduction de « near-death experience », a été formulé par
le psychiatre américain Raymond Moody Jr dans son livre intitulé « La vie
après la vie », publié en 1975
5) Raymond Moody Jr, Life after life
6) Correio braziliense, le 20 septembre
1994
7) Perte de connaissance plus ou moins
complète, accompagnée d’une abolition des fonctions motrices, et d’une
conservation intégrale des fonctions respiratoires et circulatoires. La
lipothymie est le premier degré de la syncope. Elle est accompagnée d’une
pâleur, de sueurs froides, de vertiges, d’un bourdonnement dans les
oreilles : la personne a l’angoissante impression qu’elle va s’évanouir
mais, elle perd rarement connaissance. Le phénomène peut être causé par une
violente émotion, par le passage subitement d’une position allongée à une
position verticale, ou toute circonstance analogue, susceptible d’altérer la
circulation. La lipothymie ordinaire n’est pas grave et il faut donc simplement
vérifier qu’elle n’est pas le symptôme d’une pathologie plus grave.
8)
http://arquivotemporariofabio.blogspot.com/2010/11/eles-morreram-e-voltaram.html