Traduction: Jean Emmanuel Nunes
Paris / France
Lorsque le corps meurt, il se décompose sous l’effet de
l’humidité, de la température et de la présence de micro-organismes. Le
processus est toujours le même : d’abord, l’autolyse se produit lorsque
les cellules cessent de s’oxygéner et que le sang s’avère envahi par le dioxyde
de carbone. Le pH baisse et les déjections accumulées empoisonnent et
détruisent les cellules. Ensuite, les enzymes « brisent » ces cellules,
provoquant la nécrose qui fait « pourrir » le corps de l’intérieur vers
l’extérieur.
Tel est le cours naturel pour la majorité des corps
physiques mais, il y a de multiples exceptions, parce que certains cadavres ne
se décomposent pas intégralement. Et lorsqu’un tel phénomène se produit, de
tels cadavres sont, de manière absurde, sanctifiés et/ou révérenciés. Il y a
des récits de corps qui ne « pourrissent » pas et qui sont retrouvé
intacts lors de leurs exhumations, postérieurement aux périodes naturelles de
sépulture, et de tels récits sont suffisamment fréquents pour ne pas être
classés comme des cas atypiques.
Bien que les principes qui gouvernent le « pourrissement »
des corps soient complexes et non comprises dans leur ensemble, il est certain
qu’à l’avenir la science éclaircira les énigmes liées à la corruption et à
l’absence de corruption (1). Pour certaines croyances, l’incorruptibilité est
un « miracle » qui ne résulte ni de l’embaumement, ni de la momification.
Superstitions mises à part, en vérité, les corps embaumés et momifiés
présentent des caractéristiques facilement reconnaissables par la science.
Quant aux cadavres non corrompus, il convient de dévoiler les plus profondes
fonctions du magnétisme, et en particulier mettre en exergue les performances du
fluide vital sur les structures organiques.
Les momifications, ou préservations de corps, se produisent
aussi sous l’effet de processus naturels, non seulement chez les humains mais
aussi chez les plus diverses formes de vie, allant des micro-organismes ou des
plantes unicellulaires aux mammouths voire même à des arbres entiers, comme le
démontre la myriade de fossiles de tissus mous déjà retrouvés et catalogués.
Il y a plus de 500 ans, une jeune inca âgée de 15 ans fut
conduite jusqu’à une montagne argentine escarpée où elle fut assassinée lors
d’un sacrifice religieux, victime d’un coup porté à la tête, puis abandonnée
assise sur place avec ses vêtements et objets de cérémonies. Les basses
températures et l’air quasi raréfié des Andes ont préservé l’état de son corps
durant des siècles, jusqu’à sa découverte en 1999. Voilà un cas naturel de
préservation du corps.
A l’inverse, il y a le cas non moins curieux de Rosalia
Lombardo, une fillette italienne décédée il y a 87 ans maintenant, alors
qu’elle était âgée de 2 ans. Son corps, et en particulier son visage délicat,
sont resté intacts à l’intérieur d’un cercueil recouvert d’un support de marbre
enterré dans les « catacombes des capucins de Palerme » (2). Mais Rosalia avait
été embaumée par le Dr Alfred Solafia, qui avait employé un processus secret
qui n’a jamais été divulgué jusqu’à sa mort.
La momification des cadavres n’est pas une nouveauté puisque
les Égyptiens de l’Antiquité utilisaient déjà des techniques (encore méconnues)
de préservation du corps des défunts. L’esprit Emmanuel nous précise que
d’antiques papyrus décrivent l’avancée des sciences occultes en ce sens et, à
travers ces sources, les égyptologues modernes peuvent reconnaître que les
initiés (égyptiens) connaissaient l’existence d’un corps spirituel préexistant
(périsprit), qui organise le monde des choses et des formes. « Leurs connaissances relatives aux énergies solaires liées au magnétisme
humain sont supérieures aux connaissances actuelles. De ses connaissances sont
nées les processus de momification des corps, dont les techniques se sont
perdues dans l’indifférence et l’agitation des autres peuples » (3).
Pour le mentor de Chico Xavier, les pharaons étaient des
initiés et détenaient bien des pouvoirs « spirituels » et bien des
connaissances occultes provenant des sciences secrètes. « C’est pour cela que leur désincarnation provoquait la concentration
magique de toutes les volontés, afin d’entourer son tombeau d’une vénération et
d’un suprême respect. Cet amour ne se traduisait pas seulement dans les actes
solennels de la momification parce que l’environnement des tombeaux étaient
saturés d’un magnétisme étrange » (4), et que c’est dans ces
saturations magnétiques, qui défient les millénaires, que résident les causes
de la tragédie amère subie par Lord Carnarvon, le patron des excavations qui
permirent de découvrir la tombe cachée du pharaon Toutankhamon, ainsi que par
l’un des hommes qui y avaient pénétré. Sa mort, fruit d’une affection après
avoir été piqué par un insecte, fut attribuée à la malédiction qui frappe ceux
qui incommodent le «sommeil d’un pharaon », sans parler des autres tragédies
vécues par ceux qui ont participé à cette excursion.
Jorge HESSEN
Le 1er juin 2015
Source : A luz na mente, revista online
Traduction : J.E.
Bibliographie :
1) L’incorruptibilité est la croyance
selon laquelle l’intervention surnaturelle (de Dieu) permet à certains corps
humains de ne pas subir le processus normal de décomposition après la mort.
Dans le catholicisme romain, si un corps reste non corrompu après la mort, cela
signifie, généralement, que ladite personne est un «saint» ou une «sainte»,
bien que l’on ne s’attende pas à ce que tous les saints et saintes aient leurs
corps non corrompus.
2) Espèce de musée de momies
3) Francisco Candido Xavier, A Caminho da
luz, « O Egito »
4) Francisco Candido Xavier, A Caminho da
luz, « O Egito »