Kardec rappelle que : « La prière est recommandée par tous les
Esprits ; renoncer à la prière, c'est méconnaître la bonté de Dieu ; c'est
renoncer pour soi-même à leur assistance, et pour les autres au bien qu'on peut
leur faire » (1).
Christ enseigna : « C'est pourquoi, je vous dis : Quand vous
priez pour demander quelque chose, croyez que vous l'avez reçu et cela vous
sera donné » (2).
La prière est revêtue de caractéristiques spéciales car
outre la médication habituelle élaborée par la science, le magnétisme fait
connaître le pouvoir de l’action fluidique et, le spiritisme nous révèle qu’une
autre force puissante réside dans la médiumnité curatrice et dans l’influence
de la prière. Sous la question 662 du Livre des esprits, le Codificateur fit le
commentaire suivant : « Nous possédons en nous-mêmes, par la pensée et la volonté, une puissance
d'action qui s'étend bien au delà des limites de notre sphère corporelle. La
prière pour autrui est un acte de cette volonté. Si elle est ardente et sincère, elle peut appeler
à son aide les bons Esprits, afin de lui suggérer de bonnes pensées et lui
donner la force du corps et de l'âme dont il a besoin. Mais là encore la prière
du cœur est tout, celle des lèvres n'est
rien » (3).
La presse nous informe que bien des
médecins et des hôpitaux à travers le
monde contemporain incluent dans leurs traitements, de manière systématique, le
recours à la stimulation de la pensée des patients pour fortifier leur
espérance, leur optimisme, leur bonne humeur et leur spiritualité
(religiosité), dans la mesure où il s’agit de moyens indispensables pour
combattre les maladies. Ces façons d’agir fonctionnent comme des médicaments
pour l’âme, qui ont des répercussions bénéfiques pour le corps physique. Cela a
été surtout observé au sein des centres de traitement des maladies graves,
comme le cancer ou d’autres pathologies exigeant du malade une force
surhumaine.
En 2012, le célèbre journal The
Huffington Post a indiqué que Andrew Newberg, directeur de recherche à
l’hôpital Thomas Jefferson et au Medical college, en Pennsylvanie, a réalisé
une étude du cerveau à l’aide d’imageries par résonance magnétique qui a
confirmé que la prière et la méditation affectent le cerveau humain. Sa recherche
a montré que lorsqu’une personne prie, il se produit une augmentation de
l’activité dans les lobes frontaux et dans l’aire du langage au sein du
cerveau, qui est connue pour être active au cours de la conversation (4).
D’après Newberg, une guérison physique peut découler du pouvoir de la prière.
L’étude a été réalisée avec des
cobayes qui se sont vu injecter des colorants radioactifs inoffensifs
lorsqu’ils se trouvaient dans une prière ou une méditation profonde. Ce
colorant a émigré vers les différentes parties du cerveau où le flux de sang
est le plus fort. Newberg en est arrivé à la conclusion que, indépendamment de
la religion, la prière générait une expérience neurologique parmi les personnes
(5).
Une question intéressante se pose
alors, celle de la prière collective. La prière collective est-elle plus
puissante ? Oui ! « La prière en commun a une action plus puissante quand tous ceux qui
prient s'associent de cœur à une même pensée et ont un même but, car c'est comme si beaucoup crient ensemble
et à l'unisson ; mais qu'importe d'être réunis en grand nombre si chacun agit
isolément et pour son compte personnel ! Cent personnes réunies peuvent prier
comme des égoïstes, tandis que deux ou trois, unies dans une commune
aspiration, prieront comme de véritables frères en Dieu, et leur prière aura
plus de puissance que celle des cent autres » (6).
La pensée est
une dynamo conductrice de la vie physique en direction de la vie spirituelle,
car elle nous permet d’établir une relation positive avec les esprits qui
participent aux activités curatrices. D’autre part, la pensée établit également
un lien avec les esprits dont la présence peut être préjudiciable à notre
guérison. Toute monnaie a deux faces, et les lois de la nature sont des routes
à double sens. La pensée est une source d’énergie curatrice ou une source
d’énergie destructrice.
La prière sincère
est, sans le moindre doute, l’un des moyens grâce auquel on peut parvenir à la
guérison d’un mal. Aussi, cette question de la prière devrait être un sujet de
réflexion constante dans les centres spirites. Au travers d’une étude sérieuse,
on pourra éloigner les considérations fantaisistes, purement mystiques, qui
empêchent d’atteindre son essence et son importance.
Beaucoup
contestent l’efficacité de la prière, affirmant que, puisque Dieu connaît les
nécessités humaines, il n’y aurait pas besoin de prier, car l’Univers étant
régi par des lois sages et éternelles, les suppliques ne peuvent jamais altérer
les desseins du Créateur. Et pourtant si, car au travers du processus de
modification comportemental, le malade gagne des forces pour neutraliser la maladie.
Le spiritisme
cherche à convaincre le malade de réorienter son comportement mental à travers
une foi raisonnée, lui suggérant que la prière est plus puissante en cas d’attitudes
morales de charité desquelles il résulte une motivation particulière qui le
pousse à une vie saine et plus haute, bien au-dessus des déboires et des
séductions du monde matériel.
Alors, prions
constamment !
Jorge HESSEN
Le 6 septembre 2016
Source : A luz na mente, revista online
Traduction : J.E.
Bibliographie :
1) Allan Kardec, Evangile selon le
spiritisme, ch. 27
2) Evangile selon Saint-Marc, 11:24
3) Allan Kardec, Livre des esprits, q. 662
6) Allan Kardec, Evangile selon le
spiritisme, ch. 27