Traduction: Jean Emmanuel Nunes
Paris / France
Autrefois, la maladie d'Alzheimer était communément appelée
«sénilité» et traitée en tant qu’état de démence progressive. Se caractérisant
par une perte continue des aptitudes de l'individu, telles que l’anéantissement
de la mémoire, des difficultés de langage et de réflexion, elle affecte
progressivement les fonctions corticales du cerveau de l'individu, engendrant
une atrophie du cerveau ; et, en conséquence, les fonctions cognitives et
motrices se retrouvent endommagées de manière irréversible.
Bien qu’il n’y ait toujours pas de remède, l'utilisation de
médicaments comme la rivastigmine, la galantamine et le donépézil,
conjointement avec l'ergothérapie (stimulis), peuvent aider à contrôler les
symptômes et à ralentir la progression de la maladie, améliorant la qualité de
vie des patients.
La maladie d'Alzheimer est fréquente chez les personnes
âgées. Dans la phase initiale (légère), peuvent apparaître des symptômes, tels
que la difficulté à se souvenir des événements les plus récents (la mémoire des
événements anciens reste normale), la difficulté à retrouver le chemin de la
maison, la difficulté à se souvenir quel est le jour de la semaine, et répétant
les mêmes questions. Dans la phase modérée, la personne est incapable d’assurer
son hygiène personnelle, marche étant sale, a de la difficulté pour lire et
écrire, manque de sommeil, se métamorphose entre la journée et la nuit.
Au stade avancé, le patient ne parvient plus à mémoriser
aucune information courante ou ancienne, ne reconnaît plus ses proches, ses
amis, ni les lieux qu’il connaît, ni les choses environnantes (agnosie), perd
sa coordination pour les mouvements utiles les plus simples, comme porter des
vêtements (apraxie).
Allan Kardec n'a pas fait état de cette maladie, mais il y a
lieu d’estimer que l'esprit du patient perdure dans un état partiel de
"dédoublement", de par l'impossibilité d'utiliser le cerveau qui est
épuisé. Ce sont des gens liés à de graves fautes morales lors d'existences
passées. Bien sûr, la rigidité du caractère (intolérance), la culpabilité, les
processus obsessionnels de subjugation, la dépression, la haine et les blessures
anciennes peuvent être des causes admissibles conduisant à l'apparition de la
maladie d'Alzheimer.
Naturellement, l'investissement de la famille envers les
maladies de ce type est d'une grande importance, tant pour l'amélioration de la
qualité de vie du patient que du point de vue des exigences spirituelles,
puisque le groupe familial est lié aux «comptes du destin engendrés par
lui-même», et donc à l'impératif de réparation.
Le traitement spirituel est d'une importance essentielle, y
compris pour la famille, car les proches parents souffrent beaucoup de
l'aliénation progressive de l'être aimé, qui passe par un processus lent,
massif, douloureux, de perte d'échange cognitif avec la famille et les amis.
C'est comme un «processus de désincarnation» graduel et progressif.
Les causes spirituelles présumées, telles que les processus
obsessionnels et les attitudes d'intransigeance morale, entre autres, comme
mentionné ci-dessus, invitent à la nécessaire diligence continuelle
d'illumination spirituelle, par la lecture quotidienne de pages doctrinales et évangéliques,
et par le déplacement souvent, si possible hebdomadaire, en centre spirite afin
d’y recevoir un traitement à l’aide de passes et d'eau fluidifiée.
Dans ces circonstances pénibles, les membres de la famille et
les aidants ont là la chance de développer leur potentiel spirituel par la
résignation, la tolérance, l'acceptation, la vigilance constante du malade, le
renoncement, la soumission, l'amour, qui sont immanquablement des trésors
moraux acquis par ceux qui s’occupent des personnes atteintes de la maladie
d'Alzheimer.
Jorge HESSEN
Le 21 décembre 2017
Source : A luz na mente, revista online
Traduction : J.E.