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  • domingo, 28 de outubro de 2018

    L’école peut faire le citoyen, mais seul le foyer peut édifier l'homme






    Traduction: Jean Emmanuel Nunes
    Paris / France


    Au Japon, certaines tâches, telles que le nettoyage des salles de classe, sont effectuées par les élèves eux-mêmes, en plus de leurs activités sportives et artistiques extra-scolaires, afin de leur inculquer le respect de la vie publique et l'importance du travail en groupe.

    Au Japon, en plus des cours, la routine d'un enseignant inclut le conseil, des travaux administratifs, et des visites au domicile des élèves. L’apprentissage actif est valorisé, dont l’élève est le protagoniste, et pour lequel l’enseignant fait participer la famille à l’éducation de l’élève afin que les meilleurs résultats soient obtenus.

    En vérité, les parents sont responsables du développement des valeurs de leurs enfants, et ils ne peuvent pas laisser l’école s’en charger. Un authentique parent, c’est celui qui cultive la citoyenneté familiale à la maison. Autrement dit, personne à la maison ne peut faire ce qui ne se fait pas au sein de la société. Il est nécessaire d'imposer à l'enfant une obligation d’agir, ce qui crée l'idée qu'il doit participer à la vie de la communauté. Il ne fait aucun doute que les parents doivent établir des limites, qui soient soumises au bon sens et à la tempérance. Cependant, il s’agit bien plus de suivre les limites que ce dont l'enfant est capable de faire.

    Jusqu'à l'âge de sept ans environ, qui correspond à la période infantile, l’enfant est plus accessible aux impressions qu’il reçoit de ses parents ; c'est pourquoi les parents ne peuvent méconnaître leur devoir de guider leurs enfants sur le plan moral. "Le prétexte selon lequel l'enfant doit s'épanouir en ayant un maximum de libertés peut être source de graves dangers… car l'enfant libre est la graine du scélérat" [1].

    De plus, face à des enfants insoumis et incorrigibles, insensibles à tous les processus éducatifs, "les parents, après avoir mis en œuvre tous les moyens d’amour et d'énergie dans leur ouvrage de guidance, peuvent attendre que se manifeste la Providence divine pour que s’opère l'illumination de leurs enfants rebelles, en ayant conscience que cette manifestation pourra provenir de douleurs et d’épreuves acerbes, de manière à semer avec succès le champ de la compréhension et du sentiment" [2].

    La période infantile est propice à rendre l'esprit plus accessible aux bons conseils et exemples des parents et des éducateurs, parce que l'esprit est plus flexible du fait de sa faiblesse physique, d'où la tâche de réformer son caractère et de corriger ses mauvaises tendances. Du point de vue moral, Allan Kardec commenta ainsi la question 685-A du Livre des Esprits : "Il est un élément qu'on n'a pas assez fait entrer dans la balance, et sans lequel la science économique n'est qu'une théorie : c'est l'éducation ; non pas l'éducation intellectuelle, mais l'éducation morale ; non pas encore l'éducation morale par les livres, mais celle qui consiste dans l'art de former les caractères, celle qui donne des habitudes : car l'éducation est l'ensemble des habitudes acquises" [3].


    Nous avons tous besoin d'instruction et d'amour. L'école est un centre d'initiation spirituelle, où les enseignants d'aujourd'hui continuent la tâche des instructeurs d'hier. L'éducation, à travers la culture de l'intelligence et au travers du perfectionnement du for intérieur, de par l'exaltation de la connaissance et du bien, du savoir et de la vertu, ne se réalise pas uniquement à force d'instruction, qui va de l'extérieur vers l'intérieur, mais en ayant une adhésion consciente de la volonté qui, en se consacrant au bien, sans contrainte aucune, peut libérer et polir le cœur, façonnant ainsi le visage cristallin de l'âme qui est capable de refléter la Vie Glorieuse et de transformer, par conséquent, le cerveau en une précieuse usine d'énergie supérieure, qui projette des rayons de beauté et de sublimation [4].

    La meilleure école est donc celle du foyer, là où la créature reçoit les bases du sentiment et du comportement. Les établissements d'enseignement, propres au monde, peuvent instruire, mais seule l'institution de la famille peut éduquer.

    C'est pour cette raison que si l'université peut former le citoyen, seul le foyer peut édifier l'homme [5].

    La période infantile, au cours de sa première phase, est la plus importante pour toutes les bases éducatives, et les parents spiritualistes chrétiens ne peuvent méconnaître leur devoir de guider leurs enfants, durant les grandes révélations de la vie. En aucun cas, cette première étape des luttes terrestres ne doit être considérée avec indifférence. Le prétexte selon lequel l'enfant doit s'épanouir en ayant un maximum de libertés peut être source de graves dangers. Comme il a déjà été dit, dans le monde, l'enfant libre est la graine du scélérat. Surtout au cours de la petite enfance, les parents spirites se doivent de nourrir le cœur enfantin de leurs croyances doctrinales, mais aussi de le nourrir de bonté, d'espoir et de foi en Dieu.


    Jorge HESSEN

    Le 23 octobre 2018


    Source : A luz na mente, revista online

    Traduction : J.E.

    Bibliographie :

    1]  XAVIER, Francisco Cândido, « Le Consolateur », q. 113

    [2] XAVIER, Francisco Cândido, « Le Consolateur », q. 190

    [3] KARDEC, Allan, « Livre des Esprits », q. 685

    [4] XAVIER, Francisco Cândico, « Pensamento e Vida »

    [5] XAVIER, Francisco Cândico, « Pensamento e Vida »