menu

  • LEITORES
  • segunda-feira, 14 de outubro de 2019

    De la culpabilité et du sentiment de rejet



    Traduction: Jean Emmanuel Nunes
    Paris / France

    Confrontées aux fautes morales commises, certaines personnes intériorisent le rejet d’elles-mêmes, implantant la culpabilité au sein de leur conscience. En conséquence, elles se sentent rejetées par tout le monde, au lieu d’œuvrer à réparer l’erreur. Parce que si on ne le fait pas tout de suite, les conflits incrustés dans leurs consciences perdureront durant leur prochaine incarnation.

    Certaines personnes tentent de camoufler leurs fautes, mais cacher les conflits de culpabilité ne libère pas des conséquences de l’erreur, car des troubles intimes apparaîtront sous la forme d’une maladie physique, émotionnelle ou psychologique. Elles projetteront alors des soupçons sans fondement sur les autres, craignant d’être identifiées et démasquées.

    Durant l'existence actuelle, il y aura plusieurs cas de rejet d’elles-mêmes chez celles qui transgressent les lois divines de la conscience. Ce sont celles qui, au cours de leur jeunesse, au cours du « silence de la nuit », ont volontairement avorté, dans la crainte d'être découvertes. Il y a aussi celles qui ont commis l'adultère vil, se cachant de tous pour se faire, tout en conservant la conscience coupable que tout soit révélé à tout moment. Il y a aussi des cas moins fréquents, les moins rares étant ceux qui ont commis des crimes restés impunis lors de précédentes réincarnations. Elles sont porteuses d’une conscience tachée de noir, qu’elles n’ont pas surpassé durant leurs vies précédentes, de sorte qu’elles continuent aujourd'hui à s’en sentir coupables.

    Même si les autres ne découvrent pas leurs crimes et ne les démasquent pas, le mouvement de rejet de soi se prolonge. 

    Quand on ignore ce processus et que l’on n'a pas le courage (en agissant du fond du cœur) pour réparer son erreur, le mécanisme de rejet de soi se renforce et le coupable voit des ennemis un peu partout. Emporté par son imagination, il conserve un état de paranoïa coupable. En conséquence, il perpétue son égocentrisme, ses névroses, ce qui le conduit à transformer son imaginaire en réalité. Dès lors, étant ancré dans sa psyché auto-défensive, il attaque les autres. Voyant son intimité envahie, il agresse son prochain. Sous l’effet du mécanisme psychologique de projection, il croit que les autres le jugent, le condamnent et le punissent, ce qui explique qu’il prenne ses précautions face à tout un chacun.

    De par l'état de culpabilité paranoïaque résultant des crimes passés, même oubliés, le coupable se sent être un criminel et comprend qu'à tout moment il pourra être démasqué, de sorte que, sous l’effet de cette hallucination, il croit que les autres le poursuivent.

    Les lois divines ne sont pas punitives, elles sont aimantes, éducatives (probatoires) et rééducatives (expiatoires). Certes, les violations des lois morales influeront sur l'économie spirituelle, nécessitant la réparation de leurs aggravations. Pas nécessairement au cours d’une réincarnation immédiate car, aujourd'hui, beaucoup de gens peuvent réparer les crimes ayant été commis il y a plus de dix incarnations passées. 

    Or, la douleur est-elle nécessaire pour réparer les erreurs ? Nous ne le croyons pas. La voie sûre se situe dans le développement des vertus du cœur, œuvrant avec amour de soi et amour des autres.

    La conscience de soi et le pardon de soi-même sont des mécanismes qui rendent les délinquants disposés à réparer leurs infractions. Etant donné que l'évolution spirituelle se produit à la fois horizontalement et verticalement dans la vie. La douleur est la piqûre qui conduit à l'évolution horizontale. Le transgresseur souffre jusqu’aux limites de l’épuisement et une fois qu’il observe qu’il n’y a pas d’autre solution que de faire le BIEN, alors il décide de grimper sur la verticale de la vie.

    Quand les conflits de culpabilité sont très intenses, des traitements psychothérapeutiques sont nécessaires au rétablissement. Il est difficile pour les coupables de se libérer seuls des troubles de leurs consciences, car une culpabilité ancrée dans l'esprit pèse lourdement sur la psyché. D'où la nécessité thérapeutique pour les coupables de comprendre la réalité telle qu'elle est et non telle qu'ils le croient.

    L'état de culpabilité engendre l'obsession. Le processus obsessionnel ne débute généralement pas avec l'obsesseur, mais lorsque les matrices de la conscience du coupable auto-rejeté se transforme psychologiquement en jugement de lui-même, en auto-condamnation, et en auto-punition, bloquant ainsi la prise mentale, ce qui plonge l'esprit dans l’obsession complexe. Pour le dire métaphoriquement, la culpabilité est la prise mentale qui favorise l'obsession.

    En réalité, bien des processus obsessionnels sont compliqués, car subtils et intenses. L'intensité est liée à l’aliénation, et la subtilité provient de l'intervention sournoise de l'obsesseur à l’insu de l'obsédé. De cette façon, il est hypnotisé et conditionné à des pratiques malsaines, subissant une existence spirituelle de persécution subtile. Souvent, il ne se rend compte de l'obsession qu’après la désincarnation.

    La meilleure thérapie contre la culpabilité est l'exercice de l'Évangile en tant qu'invitation à s'éloigner de l'égocentrisme et à se concentrer sur l'essence divine qui EST. C'est la voie qui conduit à la libération des comportements égocentriques et égoïstes. Une lecture édifiante, être charitable d’abord envers soi-même, puis réellement envers son prochain «sans offenser», participer aux activités du centre spirite promeut, en général, l'esprit immortel et aide tous ceux qui sont concernés.

    Lorsque nous disons «sans offenser», nous affirmons que la plus grande charité n'est pas la charité matérielle mais la charité spirituelle, qui doit être exercée sous l’égide de la bienveillance envers chacun, de l'indulgence envers les fautes d'autrui et sous celle du pardon des offenses. Ce sont des exercices pratiques pour se débarrasser de l’idée unique centrée sur la culpabilité. Grâce à ces exercices spirites chrétiens, l’esprit ne permet plus aux obsesseurs d’introduire leurs idées, et la mise en œuvre des actions pratiques par la personne, pleines d’efforts, les conduisent à l’évolution verticale de la vie. C'est comme si on montait sur une échelle inclinée et très raide, mais peu de personnes sont disposées à y monter, la plupart des gens craignant que la vie ne soit une "marâtre" et ne font alors aucun véritable effort pour parvenir à l'ascension.


    Grâce à ces pratiques chrétiennes, les personnes accomplissent des actions concrètes envers elles-mêmes et autrui, ne travaillant plus à une culpabilité paranoïaque, mais à l’harmonie d’elles-mêmes et d’autrui ; toutefois, l’on n’y parvient pas par des promesses verbales, mais par des actions efficaces. A mesure que la conscience mûrit, la priorité est à la recherche de l'essentiel et à mettre l'ego au service du moi esprit immortel.

    Si l’homme a encore une structure égoïque, il est néanmoins d’essence divine. Cependant, si nous croyons être l'ego, nous ne le sommes pas. Lorsque notre conscience se développe, nous réalisons que si nous avons un ego, nous sommes d’essence divine. Avoir un soi-disant ego n'est pas un problème. Encore ignorant, perdurant dans la dimension du non savoir, du non ressentir et de la non mise en œuvre des lois divines, l’ego doit être illuminé par l'essence divine dont nous sommes porteurs.

    Le rejet de soi ne se produit généralement pas clairement, mais de manière voilée. Il se présente souvent sous la forme de complexes d'infériorité ou de supériorité. Il apparaît sous la forme d’une tendance à la solitude, au rejet ou à la jalousie des autres.

    Le coupable rejette tous ceux qui travaillent à leur propre réforme. Parce qu’ils sont des exemples pour lui. Il voit en autrui un «miroir» décrivant le comportement qu'il devrait avoir, mais auquel il n’est pas disposé. Face à cela, il rejette et répudie le «miroir», lui jette une pierre pour le fragmenter, afin de ne pas voir l'image du renouveau qu'il devrait rechercher. De cette façon, il reste paresseux et lâche face à son nécessaire renouvellement moral. Même si l’on chasse le "miroir" de sa vue, il ne manquera toutefois pas de réclamer l’accomplissement de ce qui devait être fait.

    En conclusion, il est urgent de s’éloigner du fléau que l’on nomme la culpabilité et d’utiliser la raison pour parvenir à l’équilibre intime afin de réparer le mal que l’on a fait par le passé. 

    Travaillons en toute sécurité au progrès individuel et collectif, car la culpabilité nous transforme en poids mort pour l'économie active de la société, et nous ne pourrons rien accomplir de bien, de beau et de bon sous le joug de la culpabilité.

    Jorge HESSEN
    Le 23 juillet 2019

    Source : A luz na mente, revista online

    Traduction : J.E.

    Bibliographie :
    Projeto Espiritizar / FEEMT
    https://www.youtube.com/watch?v=_7HRHX1ZMI&list=PL1r1wspRthZQrAp3ok5owfAPGldFn79nV&index=3 acesso 22/07/2019