Jennifer Bricker donne des spectacles d’acrobaties et
fascine les foules grâce à sa technique. Le plus impressionnant, c’est que
Jennifer est née sans jambes. A l’âge de 11 ans, elle fut championne de
gymnastique, sport auquel elle s’est attachée en voyant Dominique Moceanu
remporter la médaille d’or olympique pour les Etats-Unis en 1996.
Jennifer ne savait pas que toutes les deux avaient plus en
commun que leurs seuls talents d’athlètes, car elles étaient sœurs
consanguines. Comme elle était née sans jambes, Jennifer avait été adoptée
alors qu’elle n’avait que quelques mois. A l’âge de trois ans, elle a reçu des
prothèses de jambes mais ne les a jamais utilisé, car elle réussait mieux à se
mouvoir sans elles. Elle adorait observer l’équipe féminine de gymnastique des
Etats-Unis, et une athlète en particulier : Dominique Moceanu.
A 10 ans, elle disputa les Jeux olympiques de la jeunesse
et, à 11 ans, elle fut championne de gymnastique tumbling de l’État d’Illinois.
Lorsqu’elle eut 16 ans, Jennifer demanda à Sharon, sa mère adoptive, s’il y
avait encore des choses à lui apprendre à propos de sa famille biologique. Et à
la surprise de l’adolescente, la réponse fut « oui ». Sharon lui révéla
que le nom de sa famille biologique était Moceanu, et que Dominique était sa
sœur.
Quatre ans plus tard, Jennifer écrivit une lettre à Moceanu
relatant son histoire, expliquant que Dominique fut son idole durant sa vie
entière, et qu’elle l’avait inspiré pour être elle-même une gymnaste. Les deux
femmes se sont rencontrées et se sont bien entendu. Elles sont toujours en
contact jusqu’à aujourd’hui.
Autre cas intéressant, celui des sœurs jumelles Anaïs
Bordier et Samantha Futerman. Toutes les deux ne se sont rencontrées qu’à l’âge
de 25 ans. Aucune d’entre elles ne connaissaient l’existence de l’autre, mais
un événement de la vie et Internet ont permis qu’elles fussent réunies. Elles
ont toutes les deux été séparées à leur naissance en Corée du Sud et furent
adoptées par des familles habitant des pays différents, Anaïs à Paris, en
France, et Samantha à Los Angeles, aux Etats-Unis.
La rencontre a commencé à se dessiner lorsqu’en décembre
2012, dans le bus, Anaïs, styliste, reçoit d’un ami une vidéo YouTube dans
laquelle Samantha était actrice. Anaïs, songeant d’abord que quelqu’un avait
posté une vidéo d’elle, s’est ensuite aperçu qu’il s’agissait d’une jeune fille
qui vivait au Etats-Unis et qui lui ressemblait comme deux gouttes d’eau.
Elles se sont vu par Skype et discutèrent durant plus de
3 heures. Par la suite, elles se rencontrèrent personnellement, en mai
2013, à Londres. Depuis lors, bien que vivant dans des pays différents, elles
communiquent entre elles plusieurs fois par jour. Si, pour Anaïs, découvrir que
l’on a une sœur est déjà incroyable, s’apercevoir que l’on a une sœur jumelle
est plus impressionnant encore, car toutes les deux ont beaucoup en commun.
L’histoire des deux sœurs est paru en 2014 dans un livre
intitulé : « Separated @ Birth: A
True Love Story of Twin Sisters Reunited », où chacune a écrit un
chapitre alternativement.
Du point de vue spirite, bien des affections terrestres se
sont effectivement bâties lors de vies antérieures, au travers des liens
d’affinités spirituelles permanents, qui s’établissent entre les individus
partageant les mêmes inclinations psychologiques, et une évolution
intellectuelle et morale similaire.
Aussi, cette question peut s’analyser sous l’angle de
« l’affinité » des âmes réincarnant au sein d’une même famille. On
sait que la réincarnation est un mécanisme extrêmement complexe. Ses variables
sont liées au niveau spirituel de chaque réincarnant, en fonction des
obligations d’apprentissage de chaque esprit devant vivre en société sur la
Terre. Lorsque l’esprit dispose d’une bonne structure morale, il peut faire
l’ébauche d’une réincarnation auprès de personnes avec lesquelles il a une
affinité, et ce sous la supervision des Bienfaiteurs de l’au-delà.
Dans la dimension spirituelle, nous sommes libérés des
passions qui nous liaient sur la Terre, nous attirant et nous faisant nous
regrouper en familles plus larges, unies par des sentiments sincères, ayant en
vue le perfectionnement de chacun, et dont les membres se réjouissent des
victoires de chaque être cher de retour outre-tombe, après une nouvelle vie sur
la Terre, emplie de luttes et d’épreuves subies et franchies.
Dans l’ensemble des réincarnations, « Si les uns sont incarnés et que les autres ne le soient pas, ils n'en sont pas moins unis par la pensée ; ceux qui sont libres veillent sur ceux qui sont en captivité ; les plus avancés cherchent à faire progresser les retardataires. Après chaque existence ils ont fait un pas dans la voie de la perfection » (1).
Il est bien vrai que deux esprits qui
s’affectionnent mutuellement se recherchent l’un l’autre lors de leurs pérambulations :
« Il y a entre les êtres pensants
des liens que vous ne connaissez pas encore. Le magnétisme est le pilote de
cette science que vous comprendrez mieux plus tard » (2).
Les personnes mentionnées dans cet article
sont incontestablement des esprits sympathiques, qui se sont attachés en vertu
des lois de l’attraction, aimant être ensemble. Il n’est pas nécessaire que
tous les esprits sympathiques se soient nécessairement connus lors d’une vie
antérieure, dans la mesure où chacun est attiré magnétiquement par les
inclinations de son semblable, ce qui se produit fréquemment.
« L'union et l'affection qui existent entre parents sont l'indice de la sympathie antérieure qui les a rapprochés » (3). Si, de cette manière, toutes les affections se purifiaient « au-dessus des liens du sang, l’institution sacrée de la famille se perpétuera à l’infini, au travers des liens impérissables de l’esprit » (4).
Jorge HESSEN
Le 16 mars 2017
Source : A luz na mente, revista online
Traduction : J.E.
Références :
1) Allan Kardec, L’évangile selon le
spiritisme, ch. IV, §18
2) Allan Kardec, Livre des esprits,
question 388
3) Allan Kardec, L’évangile selon le
spiritisme, ch. IV, §19
4) F.C. Xavier, Le consolateur, question
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