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  • segunda-feira, 14 de outubro de 2019

    D’où vient la méchanceté ?




    Traduction: Jean Emmanuel Nunes

    Paris / France

    Le sens du mot méchanceté est lié à la qualité de celui et de ce qui est mauvais, à une action néfaste, à l’iniquité et à la cruauté. Mais pourquoi certains sont-ils attirés par la méchanceté ? Cette question a toujours perturbé les penseurs des domaines les plus divers du savoir et de l'action humaines : philosophie, science, art, religion.

    Historiquement, selon certains modèles de réflexion, les maux de l’humanité ne préoccupaient pas les penseurs, le mal apparaaissant circonscrit. Pour certains spécialistes de "l'holocauste", lors de la Seconde Guerre mondiale, le débat a été ravivé autour des limites de la barbarie et de la méchanceté humaine, envoyant dans l’univers intellectuel européen et mondial une vague de pessimisme et de scepticisme.

    Hannah Arendt, une philosophe juive ayant étudié cette question du mal, écrivit son célèbre livre intitulé «Eichmann à Jérusalem», qui analysa le procès du bourreau nazi, initiateur de la mort de milliers de personnes. En prenant le «cas Eichmann» pour référence, l'auteur put établir que le mal pouvait devenir banal et se répandre comme une traînée de poudre au sein de la société, mais seulement superficiellement. Pour Arendt, les racines du mal ne sont pas définitivement enracinées dans le cœur de l'homme, parce qu'elles ne peuvent pas le pénétrer suffisamment en profondeur pour y établir son foyer, et peuvent donc en être éradiquées. 

    Pour beaucoup, le mal serait plus fort que le bien, et les mauvais esprits seraient capables de vaincre les bienfaiteurs spirituels, frustrant ainsi leurs desseins supérieurs. Que valent de telles assertions issues d’une tradition ancienne ? Elles sont insoutenables et fausses, et seraient même un non-sens. Admettre le triomphe du mal au détriment de l'humanité, ce serait comme nier au Seigneur de la vie ses attributs d'omniscience et de toute-puissance, sans lesquels il ne pourrait être le Seigneur de la vie.

    Le mal n’est pas le fruit des Statuts du Tout-Puissant, comme le conçoivent certains imprudents, en particulier ceux qui sont loin de comprendre la Bonne Nouvelle. Le mal est transitoire, et n'a pas de racines. Pour le spiritisme, le mal est une création de l'homme lui-même, dont l'existence n’est que temporaire, transitoire, car la permanence du mal ne permettrait pas le progrès de la Vie. 

    Dans le chapitre traitant de l'échelle spirite, le Codificateur classa les esprits imparfaits dans le troisième ordre et traça leurs caractères généraux : « Ceux du dernier degré sont encore au bas de l'échelle : les Esprits imparfaits. Ils sont caractérisés par l'ignorance, le désir du mal et toutes les mauvaises passions qui retardent leur avancement » [1].

    L'humanité a subi des transformations viscérales ces dernières années. L'influence du matérialisme sur ces problèmes croît considérablement, au même rythme que la vie sociale. Les valeurs morales se corrompent avec une rapidité étonnante. Jamais le monde n'a eu autant besoin des enseignements spirites qu'aujourd'hui. Nous vivons des moments où la révolte dans les cœurs s’intensifie sous l’effet d’idéologies en faillite, d’autant plus que les tempêtes technologiques poussent à l’intensification de la séparation et de l’isolement, conduisant à des niveaux de révoltes sociales inacceptables.

    Bien sûr, on ne peut ignorer la lutte pour la subsistance. Il y a les maladies, les insatisfactions, les conflits émotionnels, les désillusions. Les imperfections propres à ceux avec qui nous vivons. Enfin, les diverses vicissitudes de l'existence. 

    De par ce véritable désordre, qui fait que l’on use et abuse du libre arbitre, chacun remporte des victoires ou subit des défaites amères, en fonction du degré d'expérience acquise. Certains rient aujourd'hui et pleureront demain, et d'autres qui se vantent maintenant seront humiliés plus tard.

    Il faut interroger sa conscience, examiner ses actes quotidiens, identifier les manquements aux devoirs qui auraient dû être remplis ainsi que les motifs de ceux qui se plaignent de nos agissements. Chacun doit réexaminer périodiquement ses échecs et ses chutes sur le plan moral, réactivant sa mémoire pour se souvenir des nombreuses épines incrustées dans la «chair de l'esprit» [2], comme l'enseigne Paul de Tarse. Ces épines rappellent à chacun sa condition de malade en longue convalescence, et qui a besoin d’aide. Le mal n'est pas invincible, bien au contraire.

    Nul ne saurait être exempt des conséquences des maux commis. Le mal qui naît en chaque personne, l’imprègne et fait temporairement partie de sa personnalité. 

    Paul de Tarse, dans son Epître aux Romains, commente les luttes qui doivent être menées pour combattre le mal présent en notre for intérieur, dans une phrase restée célèbre: « Je ne fais pas le bien que je voudrais, mais je commets le mal que je ne voudrais pas » [3]. Le mal dont parle Paul dans ses épîtres est le mal trivial qui subsiste en nous et qui se nourrit de notre volonté. Et, dans une certaine mesure, cela nous procure du plaisir, de par l’étourdissement de notre conscience.

    Les ténèbres ne sont que l'absence de lumière. Ce n'est pas réel. Seul Dieu est vie ; seul le bien est un objectif de la vie. Pour pouvoir entrevoir un monde exempt d'angoisses et de problèmes sociaux, exempt des misères économiques et politiques, seul l'amour inconditionnel dispose des ressources à même de parvenir à la conciliation, au pardon, à la transformation morale, au progrès du bien, ce qui contribue à enrichir la sensibilité, à améliorer le caractère, à développer de nouvelles facultés, c'est-à-dire à faire que nos joies se développent et que notre bonheur augmente.

    En somme, le mal découle du cœur humain et, la bataille du bien contre le mal (qui est l’objet d'innombrables livres et films) doit être avoir lieu avant tout dans le cœur de chacun.

    Jorge HESSEN
    Le 13 avril 2015

    Source : A luz na mente, revista online

    Traduction : J.E.

    Sources :

    [1] Allan Kardec, Livre des esprits, question 97
    [2] Seconde épître de Saint-Paul aux Corinthiens, 12:7
    [3] Epître de Saint-Paul aux Romains, 7:19







    De la culpabilité et du sentiment de rejet



    Traduction: Jean Emmanuel Nunes
    Paris / France

    Confrontées aux fautes morales commises, certaines personnes intériorisent le rejet d’elles-mêmes, implantant la culpabilité au sein de leur conscience. En conséquence, elles se sentent rejetées par tout le monde, au lieu d’œuvrer à réparer l’erreur. Parce que si on ne le fait pas tout de suite, les conflits incrustés dans leurs consciences perdureront durant leur prochaine incarnation.

    Certaines personnes tentent de camoufler leurs fautes, mais cacher les conflits de culpabilité ne libère pas des conséquences de l’erreur, car des troubles intimes apparaîtront sous la forme d’une maladie physique, émotionnelle ou psychologique. Elles projetteront alors des soupçons sans fondement sur les autres, craignant d’être identifiées et démasquées.

    Durant l'existence actuelle, il y aura plusieurs cas de rejet d’elles-mêmes chez celles qui transgressent les lois divines de la conscience. Ce sont celles qui, au cours de leur jeunesse, au cours du « silence de la nuit », ont volontairement avorté, dans la crainte d'être découvertes. Il y a aussi celles qui ont commis l'adultère vil, se cachant de tous pour se faire, tout en conservant la conscience coupable que tout soit révélé à tout moment. Il y a aussi des cas moins fréquents, les moins rares étant ceux qui ont commis des crimes restés impunis lors de précédentes réincarnations. Elles sont porteuses d’une conscience tachée de noir, qu’elles n’ont pas surpassé durant leurs vies précédentes, de sorte qu’elles continuent aujourd'hui à s’en sentir coupables.

    Même si les autres ne découvrent pas leurs crimes et ne les démasquent pas, le mouvement de rejet de soi se prolonge. 

    Quand on ignore ce processus et que l’on n'a pas le courage (en agissant du fond du cœur) pour réparer son erreur, le mécanisme de rejet de soi se renforce et le coupable voit des ennemis un peu partout. Emporté par son imagination, il conserve un état de paranoïa coupable. En conséquence, il perpétue son égocentrisme, ses névroses, ce qui le conduit à transformer son imaginaire en réalité. Dès lors, étant ancré dans sa psyché auto-défensive, il attaque les autres. Voyant son intimité envahie, il agresse son prochain. Sous l’effet du mécanisme psychologique de projection, il croit que les autres le jugent, le condamnent et le punissent, ce qui explique qu’il prenne ses précautions face à tout un chacun.

    De par l'état de culpabilité paranoïaque résultant des crimes passés, même oubliés, le coupable se sent être un criminel et comprend qu'à tout moment il pourra être démasqué, de sorte que, sous l’effet de cette hallucination, il croit que les autres le poursuivent.

    Les lois divines ne sont pas punitives, elles sont aimantes, éducatives (probatoires) et rééducatives (expiatoires). Certes, les violations des lois morales influeront sur l'économie spirituelle, nécessitant la réparation de leurs aggravations. Pas nécessairement au cours d’une réincarnation immédiate car, aujourd'hui, beaucoup de gens peuvent réparer les crimes ayant été commis il y a plus de dix incarnations passées. 

    Or, la douleur est-elle nécessaire pour réparer les erreurs ? Nous ne le croyons pas. La voie sûre se situe dans le développement des vertus du cœur, œuvrant avec amour de soi et amour des autres.

    La conscience de soi et le pardon de soi-même sont des mécanismes qui rendent les délinquants disposés à réparer leurs infractions. Etant donné que l'évolution spirituelle se produit à la fois horizontalement et verticalement dans la vie. La douleur est la piqûre qui conduit à l'évolution horizontale. Le transgresseur souffre jusqu’aux limites de l’épuisement et une fois qu’il observe qu’il n’y a pas d’autre solution que de faire le BIEN, alors il décide de grimper sur la verticale de la vie.

    Quand les conflits de culpabilité sont très intenses, des traitements psychothérapeutiques sont nécessaires au rétablissement. Il est difficile pour les coupables de se libérer seuls des troubles de leurs consciences, car une culpabilité ancrée dans l'esprit pèse lourdement sur la psyché. D'où la nécessité thérapeutique pour les coupables de comprendre la réalité telle qu'elle est et non telle qu'ils le croient.

    L'état de culpabilité engendre l'obsession. Le processus obsessionnel ne débute généralement pas avec l'obsesseur, mais lorsque les matrices de la conscience du coupable auto-rejeté se transforme psychologiquement en jugement de lui-même, en auto-condamnation, et en auto-punition, bloquant ainsi la prise mentale, ce qui plonge l'esprit dans l’obsession complexe. Pour le dire métaphoriquement, la culpabilité est la prise mentale qui favorise l'obsession.

    En réalité, bien des processus obsessionnels sont compliqués, car subtils et intenses. L'intensité est liée à l’aliénation, et la subtilité provient de l'intervention sournoise de l'obsesseur à l’insu de l'obsédé. De cette façon, il est hypnotisé et conditionné à des pratiques malsaines, subissant une existence spirituelle de persécution subtile. Souvent, il ne se rend compte de l'obsession qu’après la désincarnation.

    La meilleure thérapie contre la culpabilité est l'exercice de l'Évangile en tant qu'invitation à s'éloigner de l'égocentrisme et à se concentrer sur l'essence divine qui EST. C'est la voie qui conduit à la libération des comportements égocentriques et égoïstes. Une lecture édifiante, être charitable d’abord envers soi-même, puis réellement envers son prochain «sans offenser», participer aux activités du centre spirite promeut, en général, l'esprit immortel et aide tous ceux qui sont concernés.

    Lorsque nous disons «sans offenser», nous affirmons que la plus grande charité n'est pas la charité matérielle mais la charité spirituelle, qui doit être exercée sous l’égide de la bienveillance envers chacun, de l'indulgence envers les fautes d'autrui et sous celle du pardon des offenses. Ce sont des exercices pratiques pour se débarrasser de l’idée unique centrée sur la culpabilité. Grâce à ces exercices spirites chrétiens, l’esprit ne permet plus aux obsesseurs d’introduire leurs idées, et la mise en œuvre des actions pratiques par la personne, pleines d’efforts, les conduisent à l’évolution verticale de la vie. C'est comme si on montait sur une échelle inclinée et très raide, mais peu de personnes sont disposées à y monter, la plupart des gens craignant que la vie ne soit une "marâtre" et ne font alors aucun véritable effort pour parvenir à l'ascension.


    Grâce à ces pratiques chrétiennes, les personnes accomplissent des actions concrètes envers elles-mêmes et autrui, ne travaillant plus à une culpabilité paranoïaque, mais à l’harmonie d’elles-mêmes et d’autrui ; toutefois, l’on n’y parvient pas par des promesses verbales, mais par des actions efficaces. A mesure que la conscience mûrit, la priorité est à la recherche de l'essentiel et à mettre l'ego au service du moi esprit immortel.

    Si l’homme a encore une structure égoïque, il est néanmoins d’essence divine. Cependant, si nous croyons être l'ego, nous ne le sommes pas. Lorsque notre conscience se développe, nous réalisons que si nous avons un ego, nous sommes d’essence divine. Avoir un soi-disant ego n'est pas un problème. Encore ignorant, perdurant dans la dimension du non savoir, du non ressentir et de la non mise en œuvre des lois divines, l’ego doit être illuminé par l'essence divine dont nous sommes porteurs.

    Le rejet de soi ne se produit généralement pas clairement, mais de manière voilée. Il se présente souvent sous la forme de complexes d'infériorité ou de supériorité. Il apparaît sous la forme d’une tendance à la solitude, au rejet ou à la jalousie des autres.

    Le coupable rejette tous ceux qui travaillent à leur propre réforme. Parce qu’ils sont des exemples pour lui. Il voit en autrui un «miroir» décrivant le comportement qu'il devrait avoir, mais auquel il n’est pas disposé. Face à cela, il rejette et répudie le «miroir», lui jette une pierre pour le fragmenter, afin de ne pas voir l'image du renouveau qu'il devrait rechercher. De cette façon, il reste paresseux et lâche face à son nécessaire renouvellement moral. Même si l’on chasse le "miroir" de sa vue, il ne manquera toutefois pas de réclamer l’accomplissement de ce qui devait être fait.

    En conclusion, il est urgent de s’éloigner du fléau que l’on nomme la culpabilité et d’utiliser la raison pour parvenir à l’équilibre intime afin de réparer le mal que l’on a fait par le passé. 

    Travaillons en toute sécurité au progrès individuel et collectif, car la culpabilité nous transforme en poids mort pour l'économie active de la société, et nous ne pourrons rien accomplir de bien, de beau et de bon sous le joug de la culpabilité.

    Jorge HESSEN
    Le 23 juillet 2019

    Source : A luz na mente, revista online

    Traduction : J.E.

    Bibliographie :
    Projeto Espiritizar / FEEMT
    https://www.youtube.com/watch?v=_7HRHX1ZMI&list=PL1r1wspRthZQrAp3ok5owfAPGldFn79nV&index=3 acesso 22/07/2019

    domingo, 28 de outubro de 2018

    L’école peut faire le citoyen, mais seul le foyer peut édifier l'homme






    Traduction: Jean Emmanuel Nunes
    Paris / France


    Au Japon, certaines tâches, telles que le nettoyage des salles de classe, sont effectuées par les élèves eux-mêmes, en plus de leurs activités sportives et artistiques extra-scolaires, afin de leur inculquer le respect de la vie publique et l'importance du travail en groupe.

    Au Japon, en plus des cours, la routine d'un enseignant inclut le conseil, des travaux administratifs, et des visites au domicile des élèves. L’apprentissage actif est valorisé, dont l’élève est le protagoniste, et pour lequel l’enseignant fait participer la famille à l’éducation de l’élève afin que les meilleurs résultats soient obtenus.

    En vérité, les parents sont responsables du développement des valeurs de leurs enfants, et ils ne peuvent pas laisser l’école s’en charger. Un authentique parent, c’est celui qui cultive la citoyenneté familiale à la maison. Autrement dit, personne à la maison ne peut faire ce qui ne se fait pas au sein de la société. Il est nécessaire d'imposer à l'enfant une obligation d’agir, ce qui crée l'idée qu'il doit participer à la vie de la communauté. Il ne fait aucun doute que les parents doivent établir des limites, qui soient soumises au bon sens et à la tempérance. Cependant, il s’agit bien plus de suivre les limites que ce dont l'enfant est capable de faire.

    Jusqu'à l'âge de sept ans environ, qui correspond à la période infantile, l’enfant est plus accessible aux impressions qu’il reçoit de ses parents ; c'est pourquoi les parents ne peuvent méconnaître leur devoir de guider leurs enfants sur le plan moral. "Le prétexte selon lequel l'enfant doit s'épanouir en ayant un maximum de libertés peut être source de graves dangers… car l'enfant libre est la graine du scélérat" [1].

    De plus, face à des enfants insoumis et incorrigibles, insensibles à tous les processus éducatifs, "les parents, après avoir mis en œuvre tous les moyens d’amour et d'énergie dans leur ouvrage de guidance, peuvent attendre que se manifeste la Providence divine pour que s’opère l'illumination de leurs enfants rebelles, en ayant conscience que cette manifestation pourra provenir de douleurs et d’épreuves acerbes, de manière à semer avec succès le champ de la compréhension et du sentiment" [2].

    La période infantile est propice à rendre l'esprit plus accessible aux bons conseils et exemples des parents et des éducateurs, parce que l'esprit est plus flexible du fait de sa faiblesse physique, d'où la tâche de réformer son caractère et de corriger ses mauvaises tendances. Du point de vue moral, Allan Kardec commenta ainsi la question 685-A du Livre des Esprits : "Il est un élément qu'on n'a pas assez fait entrer dans la balance, et sans lequel la science économique n'est qu'une théorie : c'est l'éducation ; non pas l'éducation intellectuelle, mais l'éducation morale ; non pas encore l'éducation morale par les livres, mais celle qui consiste dans l'art de former les caractères, celle qui donne des habitudes : car l'éducation est l'ensemble des habitudes acquises" [3].


    Nous avons tous besoin d'instruction et d'amour. L'école est un centre d'initiation spirituelle, où les enseignants d'aujourd'hui continuent la tâche des instructeurs d'hier. L'éducation, à travers la culture de l'intelligence et au travers du perfectionnement du for intérieur, de par l'exaltation de la connaissance et du bien, du savoir et de la vertu, ne se réalise pas uniquement à force d'instruction, qui va de l'extérieur vers l'intérieur, mais en ayant une adhésion consciente de la volonté qui, en se consacrant au bien, sans contrainte aucune, peut libérer et polir le cœur, façonnant ainsi le visage cristallin de l'âme qui est capable de refléter la Vie Glorieuse et de transformer, par conséquent, le cerveau en une précieuse usine d'énergie supérieure, qui projette des rayons de beauté et de sublimation [4].

    La meilleure école est donc celle du foyer, là où la créature reçoit les bases du sentiment et du comportement. Les établissements d'enseignement, propres au monde, peuvent instruire, mais seule l'institution de la famille peut éduquer.

    C'est pour cette raison que si l'université peut former le citoyen, seul le foyer peut édifier l'homme [5].

    La période infantile, au cours de sa première phase, est la plus importante pour toutes les bases éducatives, et les parents spiritualistes chrétiens ne peuvent méconnaître leur devoir de guider leurs enfants, durant les grandes révélations de la vie. En aucun cas, cette première étape des luttes terrestres ne doit être considérée avec indifférence. Le prétexte selon lequel l'enfant doit s'épanouir en ayant un maximum de libertés peut être source de graves dangers. Comme il a déjà été dit, dans le monde, l'enfant libre est la graine du scélérat. Surtout au cours de la petite enfance, les parents spirites se doivent de nourrir le cœur enfantin de leurs croyances doctrinales, mais aussi de le nourrir de bonté, d'espoir et de foi en Dieu.


    Jorge HESSEN

    Le 23 octobre 2018


    Source : A luz na mente, revista online

    Traduction : J.E.

    Bibliographie :

    1]  XAVIER, Francisco Cândido, « Le Consolateur », q. 113

    [2] XAVIER, Francisco Cândido, « Le Consolateur », q. 190

    [3] KARDEC, Allan, « Livre des Esprits », q. 685

    [4] XAVIER, Francisco Cândico, « Pensamento e Vida »

    [5] XAVIER, Francisco Cândico, « Pensamento e Vida »


    domingo, 23 de setembro de 2018

    NOUS NE SOMMES PAS DES JOUETS DU HASARD BIOGÉNÉTIQUE



    Traduction: Jean Emmanuel Nunes
    Paris / France

    Un rapport publié dans la revue scientifique « New Scientist » affirme que le "gène" à l'origine du mauvais comportement a été identifié. Selon les résultats de cette recherche, les adolescents sont plus susceptibles de commettre des crimes violents s'ils disposent d’une version moins active du "gène" contrôlant l'agressivité. L'étude a été menée par l'Institut de Psychiatrie de Londres, au cours de laquelle les chercheurs ont analysé et enregistré la présence de l'enzyme MAO-A, qui régule la quantité de sérotonine dans le cerveau (une molécule jouant un rôle important dans la maîtrise de l'agressivité). Le mauvais comportement ne serait, selon les chercheurs, qu'un reflet de la forme peu active de la MAO-A.

    Sur ce sujet, nous savons que la génétique, de par ses principes, fut des plus importantes pour clarifier l'apparition des mécanismes d’apparition et de développement des espèces, mais ces faits n’étaient pas aussi clairs dans l’ouvrage révolutionnaire de Charles Darwin datant de 1859, développée ultérieurement par la théorie darwinienne que la génétique a dynamisée, ce qui donna lieu à diverses spéculations autour de la nature de l'homme. C’est ainsi qu’est née l'idée que les gènes seraient responsables non seulement des caractères morphologiques d'un être vivant, mais aussi de tout son bagage comportemental.

    Il faut souligner immédiatement qu'il existe des différences fondamentales entre la genèse organique et la genèse spirituelle. La première a un sens purement matériel, car elle a trait exclusivement au point de vue corporel. La seconde est une vérité axiomatique: s'il n'y a pas d'effet sans cause, il n'y a pas d'effet intelligent sans cause intelligente. On ne peut pas attribuer la pensée à la matière, mais en conclure qu'elle fonctionne par une commande intelligente et qu'elle s’en sert pour se manifester et évoluer.

    Il est tout à fait vrai que c'est l'Esprit lui-même qui modélise son enveloppe, qui le façonne en fonction de son intelligence et de ses besoins, mais de là à dire que les gènes seraient responsables de tout le bagage comportemental, c’est excessif, car il faut distinguer entre l’habitation et l’habitant.

    Appliquée à l'homme, cette forme radicale d'interprétation biogénétique a acquis une forte influence, sous la forme du "darwinisme social". Au sens strict, le but de la démonstration est de montrer l’existence d’une loi de perpétuation d’un certain gène qui délimiterait une certaine caractéristique, qu’elle soit morphologique ou comportementale, mais surtout comportementale, lorsqu'elle représente des avantages manifestement souhaitables pour toute espèce. La perpétuation du gène favoriserait directement la permanence de l'espèce elle-même.

    Selon ce principe qui s’intègre aux caractères morphologiques, il serait possible de modifier le comportement des individus, grâce à une manipulation génétique. Cette thèse admet que les gènes contiennent tout le code qui décrit l'individu, même dans sa psychologie la plus intime, à savoir comment il agit face à certaines événements, ses tendances innées, son intelligence, son affectivité, ses relations sociales. Et il est évident que ce principe est en complet désaccord avec les préceptes de la Doctrine spirite.

    Sommes-nous simplement dépositaires des gènes qui porteraient éternellement nos sentiments et nos manières d'être ? Cette question est illustrée par la doctrine de l'eugénisme. Selon elle, il serait possible pour l'Etat de générer une élite génétique par le strict contrôle de la reproduction humaine, en favorisant la perpétuation d'individus ayant des caractéristiques comportementales souhaitables et en proscrivant les indésirables. L’historiographie montre que certains États totalitaires du siècle dernier ont pris l’eugénisme pour programme de développement social, qui eut des conséquences tragiques.

    Notre objectif, ici, est d'attirer l'attention sur les principes fondamentaux qui différencient la position spirite des spéculations provenant principalement de la génétique. La principale pierre d’achoppement vis-à-vis de ces propositions récentes est la conception du libre arbitre (1). Certaines des thèses examinées ci-dessus, en particulier l’étude publiée dans le « New Scientist », ne sont que l’impasse du darwinisme social appliquée à la nature humaine, car elles limitent fortement l'une des propriétés les plus mystérieuses de l'homme : le libre arbitre. Nonobstant les nombreuses interprétations philosophiques du libre arbitre, la théologie prétend que la doctrine de l'omniscience divine y serait opposé (car si Dieu sait exactement ce qui se passera, y compris chaque choix fait par une personne, le statut du libre choix est en cause). De nombreux chrétiens non calvinistes tentent de concilier les deux concepts opposés de prédestination et de libre arbitre. Si les connaisseurs des dogmes du Vatican acceptent l'idée universelle du libre arbitre, ils ne considèrent généralement pas que le libre arbitre existe séparément ou qu’il soit en contradiction avec la grâce divine.

    Saint Augustin et Saint Thomas d'Aquin ont beaucoup écrit sur le libre arbitre. Augustin se concentre sur le libre arbitre dans ses réponses aux manichéens, et sur les limites du concept de libre arbitre qui dénierait la grâce divine. Strictement parlant, l'accent mis par l'Église sur le libre arbitre et la grâce divine contraste souvent avec la prédestination du christianisme protestant, surtout à la suite de la Contre-réforme.

    Pour le spiritisme, le libre arbitre désigne la liberté morale de l'homme, faculté qu'il a de guider l'accomplissement de ses actes par sa volonté. Les Esprits enseignent que l'altération des facultés mentales, pour une cause accidentelle ou naturelle, est le seul cas où l'homme est privé de son libre arbitre. En dehors de cela, il est toujours le seul maître à même de faire ou de ne pas faire.

    Si nous ne méconnaissons pas l'importance de la génétique en tant que science bien établie, nous sommes en désaccord avec les interprétations absurdes, nées d’extrapolations ayant une base profondément matérialiste. La génétique a été responsable d'un large éventail de contributions pratiques dans les divers domaines de la science, et a permis de guérir de nombreuses maladies ainsi que la production de substances qui améliorent considérablement le développement physiologique de nombreux êtres vivants.


    Nous ne méconnaissons pas le fait que la science a contribué, dans la limite de son terrain d’action, à la synthèse de substances qui jouent le rôle de neurotransmetteurs, pour assurer l’équilibre et le contrôle neuro-psychophysique des patients atteints de syndromes psychopathologiques. Toutefois, s’agissant des tendances de l'individualité humaine, il est évident qu'ils ne peuvent pas inexorablement être fixés ou pré-programmés génétiquement dès le moment de notre naissance. Cela équivaudrait à dire que la décision quant au chemin que l’on suit, une fois confronté aux influences extérieures (y compris ici le processus de production de la MAO-A, qui est une enzyme qui régule, dans le cerveau, la quantité de sérotonine), appartient seulement à l'Esprit au cours de son voyage évolutif, puisque les qualités morales qui caractérisent la nature de l'être humain proviennent implacablement de son esprit.

    Kardec posa la question suivante aux esprits : « Pourquoi certains Esprits ont-ils suivi la route du bien, et d'autres celle du mal ? N'ont-ils pas leur libre arbitre ? ». Les Bienfaiteurs répondirent alors : « Dieu n'a point créé d'Esprits mauvais ; il les a créés simples et ignorants, c'est-à-dire ayant autant d'aptitude pour le bien que pour le mal; ceux qui sont mauvais le deviennent par leur volonté » (2).

    Sans libre arbitre, les esprits ne seraient rien de plus que de simples androïdes, qui auraient été précédemment programmés. L'illustre Maître de Lyon interrogea les Grands Messagers : « Comment les Esprits, à leur origine, alors qu'ils n'ont pas encore la conscience d'eux-mêmes, peuvent-ils avoir la liberté du choix entre le bien et le mal ? Y a-t-il en eux un principe, une tendance quelconque, qui les porte plutôt dans une voie que dans une autre ? ». Leur réponse fut simple : « Le libre arbitre se développe à mesure que l'Esprit acquiert la conscience de lui-même. Il n'y aurait plus liberté si le choix était sollicité par une cause indépendante de la volonté de l'Esprit. La cause n'est pas en lui, elle est hors de lui, dans les influences auxquelles il cède en vertu de sa libre volonté. C'est la grande figure de la chute de l'homme et du péché originel : les uns ont cédé à la tentation, les autres ont résisté » (3).

    C’est pour cette raison même qu’il n’est pas possible de déterminer génétiquement les prédispositions instinctives. La Doctrine spirite affirme ouvertement que les prédispositions instinctives, le bagage ou l'héritage spirituel créé et porté par soi-même à travers les siècles, font partie intégrante du patrimoine de l'Esprit. Cette conclusion, magistralement incorporée au contenu des principes de la Troisième Révélation, est la seule qui soit capable d'expliquer l'être humain, ou au moins lui apporter le sentiment consolant que nous ne sommes pas le jouet du hasard biogénétique.

    Jorge HESSEN

    Le 14 juin 2009


    Source : A luz na mente, revista online
    Traduction : J.E.
    Bibliographie :

    1)    Capacité de l'être à décider entre deux alternatives ou entre un ensemble d'options par une introspection interne. Le libre arbitre est logiquement lié à la raison d'être de la personnalité humaine, de sorte que la créature humaine agit selon ses inclinations personnelles et prend sa décision en fonction de ses intérêts et de ses inclinations lorsque le libre arbitre joue un rôle prépondérant.
    2)    Allan Kardec, Livre des esprits, question 121
    Allan Kardec, Livre des esprits, question 122

    domingo, 29 de julho de 2018

    Les jumeaux confrontés à l'affection et à l'hostilité au sein de la famille



    Traduction: Jean Emmanuel Nunes
    Paris / France

    La gestation d'un nouvel enfant au sein de la famille est l’occasion de réunir au cœur du foyer des êtres qui se sont connus lors de vies passées. Ces retrouvailles débutent lors de la programmation pré-existentielle de la réincarnation, qui est planifiée dans les institutions spécialisées de l'au-delà. Dès lors, il y a une union si intense entre les parents et l'enfant à naître que celui qui réincarne sait, avant même de renaître, s’il sera accepté ou rejeté.

    Pour le cas des enfants jumeaux, il s’agit là de situations spéciales qui attirent toujours l'attention des scientifiques et des spiritualistes. Plusieurs théories ont déjà été élaborées pour expliquer les mécanismes déterminants de la gémellité. Les facteurs environnementaux et génétiques ont été décrits comme prédisposant à cette circonstance obstétricale. Mais, il y a aussi des causes plus transcendantales.

    Lorsque l’on programme la réincarnation de deux ou plus encore d’esprits dans la même famille, on tient compte du risque d’empêchement de toute grossesse à l'avenir, et donc permettre la venue d'un enfant à la fois, auquel cas sinon, il se peut que la spiritualité hâte la venue simultanée de plusieurs esprits.

    Même en cas de reproduction assistée par fécondation in vitro conventionnelle ou par injection intra-cytoplasmique de spermatozoïdes, personne ne peut garantir que les tentatives puissent intervenir avec succès à plusieurs reprises. Ainsi, s'il y a une probabilité de gestation immédiate de plusieurs enfants, l'occasion peut être utilisée pour favoriser la réincarnation simultanée des esprits. Dans de tels cas, les techniciens d’outre-tombe en charge des réincarnations anticipent la renaissance de deux Esprits ou plus, compte tenu de l'incertitude d'une deuxième grossesse, d'où la multiplicité des jumeaux implantés dans les laboratoires.

    En réalité, la grossesse gémellaire offre l’occasion aux esprits sympathiques de réincarner ensemble, de par l'identité de leurs sentiments, mais constitue aussi une opportunité de réconcilier des êtres rivaux. Souvent, les jumeaux sont des esprits qui ont été unis lors de diverses réincarnations. Ils sont amis, et une forte affinité les unit. Cependant, il y a des exceptions car, dans certains cas, frères et sœurs peuvent se manifester une aversion mutuelle.

    Les jumeaux peuvent être des esprits ayant une forte affinité qui sont unis non seulement par les liens du sang, mais aussi par une longue histoire de coexistence spirituelle tant incarnée que désincarnée, qui nécessite une nouvelle coexistence obligatoire. De toute évidence, l'affinité entre deux frères et sœurs, en particulier lorsqu’ils sont jumeaux, vient d'esprits sympathiques se caractérisant par l’analogie de leurs sentiments et par le fait qu’ils sont heureux d'être ensemble.

    Mais, si les jumeaux peuvent avoir une similitude de caractère, il se peut aussi qu’il y ait une antipathie entre eux, car chacun est un monde à part, chacun a ses propres tendances. Par conséquent, le fait que des jumeaux soient amis n'est pas une règle générale. Il se peut en effet que des Esprits antagonistes doivent combattre ensemble sur la scène de la vie.

    Ainsi, il peut s’agir d’Esprits ennemis qui se retrouvent sous l’effet de la biologie, afin que le pardon intervienne plus efficacement, un fait qui n’a toutefois pas eu lieu entre les jumeaux Esaü et Jacob, petits-fils d'Abraham, qui manifestèrent entre eux une forte inimitié réciproque, résultat sans doute de lourds conflits s’étant produit durant leurs vies antérieures, et qu’ils n'avaient pas résolu lorsqu’ils réincarnèrent.

    C’est pourquoi, il nous faut améliorer nos relations directes et indirectes avec nos parents, nos frères et sœurs, nos oncles, cousins et autres parents au cours de nos luttes quotidiennes, afin que la vie ne se charge pas de nous offrir de nouvelles expériences plus énergiques lors de nos prochaines incarnations.

    La structure familiale a son siège dans la sphère spirituelle. A travers ces liens, ils se sont engagés dans l'au-delà à développer sur la Terre une tâche constructive de fraternité réelle et durable.

    La famille est une réunion spirituelle intervenant à travers le temps, et c’est pourquoi, le foyer est un sanctuaire. Souvent, surtout sur la Terre, certains de ses éléments s’éloignent des objectifs élevés de la vie qu’ils s’étaient fixé.

    Les liens d'amour prévalent dans la famille, se fondant sur les expériences remontant à d'autres temps.

    Aussi, comme on peut l’observer aujourd'hui, au sein du clan familial, la haine et les persécutions datant d’un sombre passé, doivent se transformer en solidarité fraternelle, en vue de l’avenir. Et ce car lorsque la famille est menacée par la désunion domestique, pour quelque raison que ce soit, la société perd le chemin de l'harmonie et de la paix.

    Jorge HESSEN

    Le 10 juillet 2018


    Source : A luz na mente, revista online
    Traduction : J.E.













    domingo, 22 de julho de 2018

    La pornographie est un érotisme vide d'amour


    Traduction: Jean Emmanuel Nunes
    Paris / France

    La pornographie est un érotisme vide d’affection, d'amour et de sollicitude, ce qui en fait un sujet épineux, sensible et controversé. Dans ce monde technologique, un grand nombre de personnes navigue dans l'univers virtuel (en moyenne 9 heures par jour), ce qui les confronte aux puissants appels de la pornographie aux voyages érotiques.

    Il y a un peu moins d'un demi-siècle, les films dits «pour adultes» étaient projetés dans les sous-sols des fétides cinémas érotiques. Dans ces grottes lugubres, les personnes fascinées par les appels à la psychose sexuelle recherchaient des spectacles explicitement sexuels, des films et des magazines spécialisés. Puis, malheureusement, avec le développement d'Internet, ce commerce de la sexualité est sorti de sa funeste tanière et a traversé les frontières des moyens de communication pour parvenir à pénétrer dans l’enceinte sacrée de nos foyers, sans la moindre pudeur.

    Désormais, Internet influe fortement les enfants, les adolescents, les adultes et les personnes âgées, de sorte que ses utilisateurs habituels peuvent facilement devenir des consommateurs de pornographie qui peuvent s’échanger des images entre eux, en fonction de leurs genres, de leurs styles et de leurs goûts, partager leurs préférences et permettre la réalisation de leurs fantasmes ou de leurs pratiques criminelles pédophiles ou paraphiles.

    Pour employer un langage spirite, il appert que le "bas astral" n'a jamais été aussi présent et aussi proche des foyers terrestres. Il y a un nombre stupéfiant de femmes mariées qui se plaignent de la solitude (au sens de solitude sexuelle) parce que leurs conjoints seraient contaminés et captifs de la pornographie virtuelle. Et le plus inadmissible dans cette situation, c’est que beaucoup de ces maris épris de pornographie se disent «chrétiens», «bons» spirites, et se disent être de bons parents et des professionnels de premier plan.

    Les consommateurs de pornographie sont, dans la majorité des cas, soit sexuellement dépendants, soit sur le point de le devenir. Ces personnes commencent à penser de plus en plus souvent au sexe. Les fantasmes sexuels et les images pornographiques colonisent peu à peu leur esprit, envahissant leurs pensées avec insistance, surtout au cours des moments les plus inappropriés.

    La sexualité ne saurait être envisagée sous le prisme de ceux qui la considèrent comme étant impure et interdite, et moins encore sous celui de ceux qui aspirent à l’astreindre au rang d’une chose banale, qui ne serait que le fruit de la friction de cellules provoquant le plaisir érotique.

    La sexualité humaine est d'origine divine, et son énergie puissante, qui irradie de l’être naturellement, ne doit pas être inhibée anormalement ; mais la sexualité doit impérativement être dominée pour atteindre son dessein, car c’est une force féconde et créatrice qui permet l’avancement spirituel de l'homme.

    On ne propose pas la castration, mais la sublimation. Parce que nous sommes tous imprégnés par ce potentiel, nous sommes tous conviés à apprendre à la dominer.

    L'Evangile nous apprend que lorsqu’un couple s'aime, les partenaires se respectent et s’estiment l’un l’autre. Leur vie sexuelle est respectueuse et agréable. L'amour qui les lient tous les deux ne résulte pas seulement de la sexualité, mais va bien au-delà, car il inclut l'amitié, l’esprit de camaraderie, tout comme le souci de satisfaire les besoins de l’autre. Quand, cependant, tel n’est pas le cas et qu'il y a un besoin compulsif de recourir aux fantasmes, à la masturbation et à la pornographie, le couple ne connaît pas l’harmonie. Le couple est alors psychologiquement corrompu, et n'est pas heureux.

    Il nous faut donc être indulgents envers les consommateurs de pornographie, car chaque personne est un être divin ayant un potentiel d'amour qui adviendra sûrement dans le futur, dans la mesure où ces retards moraux ne sont que des particularités liées à l'expiation et aux épreuves de l'homme sur la Terre.

    Dès lors, il nous faut prier et guider ceux qui demandent notre aide, en leur rappelant les implications malheureuses de toute dépravation sexuelle, ce à quoi nous alertent d’ailleurs les Bienfaiteurs de l'au-delà.

    Jorge HESSEN

    Le 2 juillet 2018


    Source : A luz na mente, revista online
    Traduction : J.E.


    domingo, 20 de maio de 2018

    DES FONCTIONS DU PERISPIRIT SUR LA TERRE ET DANS L’AU-DELÀ



    Traduction: Jean Emmanuel Nunes
    Paris / France


    La Codification d’Allan Kardec dévoile, à travers la question 135-a du Livre des Esprits, qu’il existe, dans la structure essentielle de l'homme, un corps subtil, qui sert d’intermédiaire entre l'Esprit et le Corps.

    L'homme est donc formé de trois parties essentielles:
    -          le corps, ou être naturel, analogue à celui des animaux, et qui est animé par le même principe vital ;
    -          l'âme, ou Esprit incarné ayant le corps pour demeure ;
    -          le principe intermédiaire, ou psychosoma (*), une substance subtile qui sert de premier enveloppement pour l'Esprit et qui relie l'âme au corps.
    (*) Kardec lui donne le nom de « périsprit » ; Aristote lui donne le  nom de « Corps subtil et éthéré » ; le bouddhisme ésotérique lui donne le nom de « Kama-rupa » ; la Kabbale hébraïque lui donne le nom de « Rouach » ; Leibniz lui donne le nom de « Corps fluide » ; Origène lui donne le nom de « Aura » ; Pythagore lui donne le nom de « Chair subtile de l'âme » ; Paracelse lui donne le nom de « Corps Astral » ; Paul de Tarse lui donne le nom de « Corps spirituel ou incorruptible ».
    Ainsi, ce principe intermédiaire (périsprit) a été reconnu par nombre d’experts et de chercheurs.
    Cependant, en raison du manque d'instruments et du manque de matériels de laboratoire, la science académique est encore bien loin de connaître et de comprendre la façon dont fonctionne le psychosoma. Certains spécialistes de l’embryogénétique contemporaine « suspectent » l'existence de ce principe et essayent de prouver qu’une "Idée directrice" dirige le mécanisme de la création organique.
    Pour le spirite, le psychosoma a une fonction organogène. En d’autres termes, il permet la formation de l'organisme lui-même et travaille en conformité avec le code génétique. C’est pourquoi, en son absence, le processus de fécondation ne serait qu’un assemblage organique dépourvu de forme définie (amorphe).
    L’esprit, à travers le périsprit, « influence le cytoplasme (siège des forces physiopsychosomatiques), ainsi que les fonctions endocriniennes, à travers le système nerveux central, s’enracinant intrinsèquement dans le sang, et modelant définitivement la cellule » (2).
    Par exemple, si des fragments de tissus organiques de la peau ou du cerveau sont plongés dans du sérum à une température optimale, les fragments ont une fervente activité. Passé quelques heures, les produits excrétés intoxiquent le sérum, empêchant ainsi le développement cellulaire. En renouvelant le sérum, les cellules se développent. Mais, sans direction mentale par le biais du périsprit, elles ne sont en rien semblables à leurs sœurs ayant des fonctions organiques (3).
     « Notre corps fait d’une matière raréfiée est régi par sept centres de force qui se combinent aux ramifications des plexus, les uns vibrant en harmonie avec les autres, sous l’influx du pouvoir directeur de la pensée, qui établit, pour notre usage, un véhicule de cellules électriques, se définissant comme étant un champ électromagnétique, dans lequel la pensée vibre en circuit fermé. Notre situation mentale détermine le poids spécifique de notre enveloppe spirituelle, et donc de  «l’habitat» lui correspondant » (4).
    Notre réalité mentale et spirituelle génère une impulsion créatrice qui se projette dans le corps psychosomatique, et ensuite dans le corps physique. En d'autres termes, quand l'esprit veut, le psychosoma vibre et le corps effectue. Si l’on pousse le raisonnement, on peut en conclure que le processus immunologique, qui neutralise l'invasion d’éléments pathogènes, est le résultat d’actions en faveur du bien, par la pratique de la solidarité, de la fraternité et du pardon inconditionnel, qui sont des attributs de l'esprit immortel.
    La somatisation des problèmes émotionnels est causée par l'insécurité, la peur, le sentiment d’être blessé, la haine, la rancœur et la jalousie, qui sont des problèmes de l'Esprit, générant de graves problèmes organiques. Par conséquent, nos pensées négatives engendrent des destructions organiques, provoquant des pathologies complexes. Les pensées agissent à la manière des rayons X et du rayonnement ultraviolet à des taux trop élevés. Ces rayons mentaux génèrent un état pathologique révélant des maladies telles que la tuberculose, le sida, la lèpre, les maladies cardiaques, l'endocardite bactérienne, etc… « Si les médecins échouent, lorsqu’ils traitent nombre de maladies, c’est parce qu’ils traitent le corps sans traiter l'âme. Or, lorsque tout n'est pas en bon état, il est impossible qu'une partie soit en parfait état » (5).
    En cas de dédoublement, le périsprit est détaché du corps, comme lors du sommeil, lors de la transe hypnotique, en cas d'évanouissement, de coma, d'expérience de mort imminente, etc… Durant ce processus, le périsprit peut traverser les murs, mais aussi d’autres obstacles et matériaux, qui sont des phénomènes plus connus sous le nom de bilocation, de bicorporeité, d’extériorisation du double, ou « d'apparition ». Chez l’être primitif, quand la vie morale commence à apparaître, les réflexes de l'esprit déterminent la densité des substances périspritales, avec des particules très pâteuses. Le périsprit devient subtil, grâce à la sublimation de l'état mental que seule la pratique du bien rend possible. Le psychosoma mobilise des milliards d'unités cellulaires saturées de la vie mentale qui lui est propre. Compte tenu de cela, le suicidaire, l’obsédé sexuel et l'alcoolique souffrent des tourments liés à leurs conditions déséquilibrées. Lors de la désincarnation, les lignes morphologiques du périsprit sont liées aux impressions que nous emportons de la Terre (homme ou femme). Les personnes âgées ont beaucoup de temps pour se construire un nouvel état mental et, par conséquent, pour disposer d’un périsprit plus épuré.
    Aussi, lorsqu’une personne a un haut degré d'intelligence et de morale, elle peut changer en quelques minutes à peine, alors que d’autres d’un degré moindre mettraient plusieurs années pour ce faire. Dans le monde spirituel, des transformations profondes apparaissent en particulier au niveau du centre gastrique par l’extraction de « l’essence » des aliments dans l'au-delà. À proprement parler, on s’alimente beaucoup plus « en respirant, en récoltant le volume de nourriture en complément de l’approvisionnement plastique et énergétique, sur le terrain des calories nécessaires à la masse corporelle et à la répartition de la force potentielle des différents secteurs organiques » (6).
    Eu égard à sa grande porosité, le périspirit se nourrit de « produits subtils, qui sont une synthèse chimique et électro-magnétique, issus du réservoir de la Nature et de l’échange de rayons revitalisants et réparateurs de l’amour que les êtres offrent les uns aux autres. Cette alimentation psychique, à travers les projections magnétiques échangées entre ceux qui s'aiment, est beaucoup plus importante que ce que peuvent imaginer les nutritionnistes du monde puisque, par son biais, l'euphorie organique et mentale idéale de la personnalité en découle » (7).
    André Luiz explique que le psychosoma « avec quelque provision d'une substance spécifique, ou même sans substance, peut se contenter d’une diffusion cutanée pour reconstituer son potentiel énergétique, grâce aux processus d'assimilation et de désassimilation des ressources qui lui sont propres, quel que soit le travail d'exsudation des résidus, par l'épiderme ou par les voies d’évacuation normales, mais on peut néanmoins comprendre que, compte tenu du niveau d’harmonie, dans les opérations nutritives et l’absorption des aliments en leur essence, il n'y a, dans le véhicule psychosomatique, ni les excès, ni les inconvénients de l’évacuation courante des solides et des liquides » (8).
    Au vu de ce qui précède, on voit que la pratique simple et infatigable du bien peut modifier la route de notre destinée tant ici que par-delà la tombe, dans la mesure où, une pensée claire et correcte, se reflétant dans le périsprit, en tant qu’action édifiante, interfère dans les fonctions cellulaires transcendantales, aussi bien que dans les événements humains, attirant en notre faveur, par un comportement meilleur et plus noble, aide, lumière et soutien, selon la loi de l'amour.
    Tant sur la Terre que dans l'Au-delà, il est urgent de voir que faire constamment le bien génère constamment le bien, que cela aide les autres, que cela nous aide nous-même, raison pour laquelle les principes posés par le Christ, il y a deux mille ans, visant à bannir l'orgueil, l'animalité et autres maux de notre for intérieur, nous invitent à la fraternité et au pardon inconditionnel, en établissant une paix parfaite entre nous, et en renforçant le pouvoir de l'esprit sur nos corps (physique et périspirital) comme défense contre tous les éléments destructeurs de notre harmonie.

    Jorge HESSEN

    Le 13 juin 2009


    Source : A luz na mente, revista online
    Traduction : J.E.
    Références :

    1)    Kardec, Allan Le livre des esprits
    2)    Xavier, Francisco Cândido & Vieira Waldo, Evolution en Deux Mondes, Dicté par l’esprit André Luiz,
    3)    Les cellules prennent différents aspects en fonction de la nature des organismes qu'elles servent, et l’intelligence, influençant le cytoplasme, oblige les cellules à œuvrer à ce dont elles ont besoin pour s'exprimer, un travail qui, au prix de répétitions presque infinies, devient parfaitement automatique pour les cellules qui se renouvellent sans cesse dans l'exécution des tâches qui fait leur vie.
    4)    Xavier, Francisco Cândido, Entre la Terra e le Ciel, Dicté par l’esprit André Luiz
    5)    Kardec, Allan, L’évangile selon le spiritisme, RJ: Ed. FEB, 2001, Introd., § XIX
    6)    Xavier, Francisco Cândido & Vieira Waldo, Evolution en Deux Mondes, Dicté par l’esprit André Luiz
    7)    Xavier, Francisco Cândido & Vieira Waldo, Evolution en Deux Mondes, Dicté par l’esprit André Luiz
    8)    Xavier, Francisco Cândido & Vieira Waldo, Evolution en Deux Mondes, Dicté par l’esprit André Luiz